Le premier procès des bébés volés du franquisme se solde par un «responsable, mais pas coupable» à l’espagnole. Les juges considèrent le Dr Eduardo Vela auteur des délits d’enlèvement, de falsification de documents officiels et de simulation d’accouchement.
Autrement dit, les trois magistrates accréditent la version de la plaignante, Inés Madrigal, qui accusait Vela de l’avoir soustraite à ses parents biologiques, à sa naissance il y a quarante-neuf ans, pour la livrer à un couple stérile. Et pourtant, le tribunal se résout à acquitter le gynécologue, directeur à l’époque des faits d’une clinique madrilène. Il considère que la prescription dans le cas de l’enlèvement, le délit le plus grave, se produit dix ans après les faits. Madrigal, qui réclamait treize ans contre le Dr Vela, âgé de 85 ans, mais aucune indemnité économique, remporte donc une victoire morale mais essuie une défaite judiciaire.
Des centaines de personnes impliquées
C’est...