Des dizaines de personnes ont manifesté à l'entrée de Karzakan, Al-Malikiyah, Dumistan et Sada, situés à quelques kilomètres du circuit, près de Manama, ont-ils indiqué. Certains étaient encagoulés et d'autres portaient un linceul barré de l'expression "Je suis le prochain martyr".
Des jeunes ont mis le feu à des pneus sur des routes jouxtant leurs villages et lancé des pierres et des cocktails molotov en direction des forces de sécurité, qui les ont dispersés à coups de gaz lacrymogènes et de bombes assourdissantes, ont-ils ajouté.
Trois jours de colère
La foule a scandé des slogans hostiles au gouvernement, répétant "A bas Hamad", en référence au roi de Bahreïn Hamad ben Issa Al-Khalifa, lors de ces manifestations qui ont lieu à l'appel du mouvement des "Jeunes du 14 février".
Ce mouvement, un collectif radical, a appelé à "trois jours de colère" coïncidant avec le Grand Prix prévu dimanche, sous le slogan "Non à la Formule de sang". Vendredi, au premier jour des essais libres, la police a dispersé par la force des milliers de manifestants anti-régime dans la région de Boudaya, à 4 km à l'ouest de Manama.
Sécurité renforcée
Les manifestations à répétition, à l'appel de l'oppostion chiite qui réclame des réformes constitutionnelles dans ce royaume dirigé par une dynastie sunnite, ont conduit à un renforcement de la sécurité autour du circuit de Sakhir.
Malgré ces manifestations, le prince héritier, Salmane Ben Hamad Al-Khalifa, a écarté toute annulation du Grand Prix, comme cela avait été le cas l'an dernier en raison des troubles dans son pays.