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Bachar promet de détruire l'arsenal chimique syrien

Le président syrien Bachar al-Assad a admis que son pays dispose d'armes chimiques, et assuré que cet arsenal sera détruit.

19 sept. 2013, 07:00
epa03864245 An undated handout picture made available on 26 August 2013 by Syrian Arab News Agency (SANA), shows President Bashar al-Assad (L) speaking with journalists during an interview with the Russian newspaper Izvestia in Damascus, Syria. Syria is giving up its chemical weapons because of Russia and not because of US threats, President Bashar al-Assad told Russian state broadcaster Rossia 24 on 12 September 2013. 'The US threats did not influence the decision to hand over the chemical weapons,' al-Assad was quoted as saying by the Interfax news agency.  EPA/SANA / HANDOUT  HANDOUT EDITORIAL USE ONLY/NO SALES

Bachar al-Assad s'est exprimé lors d'un entretien diffusé par la télévision américaine FoxNews mercredi soir. Il a indiqué que le démantèlement des armes chimiques syriennes coûterait "autour d'un milliard de dollars" et que l'opération prendrait "une année, peut-être plus".

Le président syrien a reconnu qu'en "adhérant la semaine dernière à un traité international sur les armes chimiques", la Syrie a donné son accord "pour se débarrasser de ces armes, pour les détruire".

Il a affirmé que son pays n'était "pas en guerre civile", mais attaqué par des "dizaines de milliers de jihadistes", la plupart d'Al-Qaïda. Il s'est en outre adressé indirectement à son homologue américain Barack Obama en l'exhortant à "écouter le bon sens de (son) peuple".

Dans ce long entretien mené par deux journalistes américains, le président syrien estime que depuis le déclenchement du conflit il y a deux ans et demi, "des dizaines de milliers de Syriens" et 15'000 soldats gouvernementaux ont été tués, la plupart par "des attaques terroristes, des assassinats et des attentats-suicide".

Attaques des rebelles

Dans cette deuxième interview ce mois-ci à une télévision américaine, dans le cadre d'une offensive auprès de médias occidentaux, M. Assad a répété que l'attaque aux armes chimiques du 21 août près de Damas était le fait des rebelles et non de ses forces armées.

Les Occidentaux et plusieurs pays arabes accusent le régime de Damas d'avoir perpétré ce massacre, qui a failli déclencher des frappes militaires américaines et françaises. La Russie, alliée de la Syrie, et les Etats-Unis ont scellé samedi un accord à Genève sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien.

Le délai sera respecté

Conformément à cet accord, Moscou a annoncé mercredi -après des discussions avec Damas- que la Syrie s'était engagée à fournir dans le délai imparti d'une semaine une information complète sur son arsenal chimique.

Les deux alliés se sont également activés mercredi pour empêcher toute résolution à l'ONU susceptible d'ouvrir la voie à un usage de la force contre la Syrie si elle ne se pliait pas à l'accord de Genève.

Projet de résolution

Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Russie, Chine, Royaume-Uni) ont encore eu de nouvelles consultations mercredi sur ce projet de résolution. Selon des diplomates à l'ONU, les Occidentaux cherchent à convaincre la Russie que leur projet de texte n'implique pas la menace d'une action militaire immédiate.

Washington et Paris poussent pour une résolution "forte et contraignante". Si un compromis est trouvé avec Moscou, cette résolution pourrait être soumise au vote ce week-end.

Nouvelles violences

Sur le terrain, en Syrie, des combattants d'Al-Qaïda se sont emparés de la petite ville d'Azaz, près de la frontière turque. A Maaloula, la plus célèbre localité chrétienne de Syrie, les combats entre l'armée et les rebelles continuaient, des tireurs embusqués ouvrant le feu sur toute cible.

Selon l'ONU, près de 7 millions de Syriens ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence. Après deux ans et demi, le conflit a tué plus de 110'000 personnes. En outre, plus de 2 millions de personnes ont fui les violences pour chercher refuge dans les pays voisins, selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
 

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