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Australie: renforcement des contrôles aux frontières pour lutter contre le terrorisme

Quelques jours après avoir déjoué un attentat, l'Australie renforce son dispositif de sécurité aux frontières pour lutter contre la menace terroriste.

15 févr. 2015, 09:45
Les propos du Premier ministre Tony Abbott ont enflammé les réseaux sociaux.

Le Premier ministre australien Tony Abbott a annoncé dimanche un renforcement des contrôles aux frontières pour lutter contre la menace terroriste quelques jours après l'annonce de la mise en échec d'un nouveau projet d'attentat. Les mesures seront annoncées concrètement le 23 février.

"Pour moi, il est clair que pendant bien trop longtemps, nous avons accordé à ceux qui pourraient représenter une menace potentielle pour notre pays le bénéfice du doute", a déclaré Tony Abbott dans un communiqué. "Il y a eu le bénéfice du doute à nos frontières, le bénéfice du doute pour les titres de séjour, le bénéfice du doute pour la nationalité et le bénéfice du doute pour (l'agence de protection sociale) Centrelink", a ajouté le chef du gouvernement.

Le Premier ministre n'a pas donné de précisions sur les nouvelles mesures, promettant une déclaration sur la sécurité pour le 23 février. L'Australie a élevé son niveau d'alerte à la menace terroriste en septembre dernier et mené plusieurs opérations à Sydney et à Brisbane pour déjouer un complot présumé de partisans de l'Etat islamique (EI) qui projetaient d'enlever et de décapiter un Australien.

"Caution devant la justice"

Le 10 février dernier, deux jeunes hommes soupçonnés de vouloir commettre des attentats au nom de l'EI ont été arrêtés puis inculpés. Tous deux sont arrivés en Australie ces dernières années, Omar al-Kutobi, 24 ans, en provenance d'Irak et Mohamed Kiad, 25 ans, en provenance du Koweït.

Omar al-Kutobi, soupçonné d'être entré en Australie avec des faux papiers en 2009, a obtenu la nationalité australienne en 2013. Mohamed Kiad est, lui, arrivé en 2012.

L'auteur de la prise d'otages sanglante de Sydney, Man Haron Monis, un islamiste déséquilibré d'origine iranienne, avait obtenu en 1996 un visa en dépit des avertissements de Téhéran sur son passé criminel. Au moment de la prise d'otages en décembre, il était en liberté sous caution après avoir été inculpé de complicité dans le meurtre de son ancienne épouse. Il était aussi poursuivi pour des dizaines d'agressions et d'abus sexuels.

"Il y a eu caution devant la justice alors que clairement, il aurait dû y avoir de la prison, a ajouté le Premier ministre. Nous sommes une nation libre et juste. Mais cela ne veut pas dire qu'on doit permettre à des gens mal intentionnés de nous prendre pour des imbéciles comme cela s'est produit trop souvent."

"Cela va cesser, a-t-il encore dit. Je peux vous l'assurer: en tant que pays, nous n'allons pas permettre à des gens malfaisants d'exploiter notre liberté."

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