La Suisse va s'engager en faveur de la Genève internationale à l'occasion de la 68e Assemblée générale de l'ONU, ont déclaré lundi soir à New York Ueli Maurer et Didier Burkhalter. Cette mobilisation se fera également en faveur du rôle de Genève en tant que ville hôte des pourparlers pour la paix concernant la Syrie.
"Je vais notamment essayer de mettre à nouveau Genève au premier plan, car nous sommes ici en compétition avec d'autres sites", a déclaré devant les médias le président de la Confédération Ueli Maurer. Le conseiller fédéral a ajouté que la Genève internationale, en tant que carte de visite d'une Suisse ouverte sur le monde, est importante pour le pays.
Le Palais des Nations à Genève doit être rénové d'urgence. Les deux conseillers fédéraux entendent batailler pour qu'il soit discuté des fonds pour une rénovation lors des négociations sur le budget de l'ONU.
Ueli Maurer va faire un discours mardi à New York à l'occasion du débat général annuel des Nations unies. Le président de la Confédération y voit là la possibilité de "transmettre les positions officielles de la Suisse".
Officieux
Le ministre du Département des affaires étrangères (DFAE) Didier Burkhalter désigne le conflit syrien comme le thème principal non-officiel de l'Assemblée générale. Le Neuchâtelois a déjà rencontré lundi à New York l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Lakhdar Brahimi. Les discussions ont porté sur la possibilité d'organiser à Genève une conférence de paix sur la Syrie.
Le conseiller fédéral a relevé l'intérêt de Genève comme lieu idéal des pourparlers de paix. Selon lui, la Suisse mise uniquement sur une solution politique pour résoudre la situation en Syrie. M. Burkhalter s'est montré confiant au terme de la rencontre avec M. Brahimi. D'après le chef du DFAE, le Conseil de sécurité des Nations unies va voter cette semaine une résolution qui va régler le problème de la destruction de l'arsenal chimique syrien.
Expertises
"La Suisse souhaite par tous les moyens amener son expertise afin de détruire les armes chimiques", a déclaré Didier Burkhalter, qui a ajouté que la Confédération attendait de connaître de quelle manière elle pourra aider l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) dans cette tâche.
MM. Maurer et Burkhalter mèneront de nombreux dialogues bilatéraux en marge de l'Assemblée générale. Ueli Maurer a estimé qu'il est difficile d'avoir des discussions approfondies, mais que ces rencontres restent une bonne opportunité pour discuter des sujets d'actualité. Le président de la Confédération espère également pouvoir discuter de manière bilatérale avec le "grand frère américain".