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Armes chimiques: pas de matériel suisse vendu à la Syrie

Par l'intermédiaire de sociétés-écrans, le régime syrien de Bachar al-Assad a tenté d'acheter du matériel suisse, destiné à la mise au point d'armes de destruction massive. Aucune licence n'a été octroyée pour l'exportation de marchandises, affiche le Secrétariat d'état à l'économie.

02 sept. 2013, 14:02
Bachar al-Assad se dit prêt à discuter avec les opposants non-armés au régime syrien. Mais pas avec les "terroristes".

Le régime du président syrien Bachar al-Assad a tenté à plusieurs reprises d'acheter du matériel suisse destiné à la mise au point d'armes de destruction massive: une pompe à vide, des valves et un bioréacteur. Il s'agit de marchandises d'une valeur de 1,7 million de francs.

Depuis 1998, de telles demandes ont été rejetées à 14 reprises par les contrôles à l'exportation du matériel de guerre du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) , a indiqué lundi sa porte-parole Marie Avet. Elle confirmait des informations des journaux alémaniques "Tages-Anzeiger" et "Bund".

Selon elle, ces biens pouvaient être utilisés aussi bien à des fins civiles que militaires. "Il y avait des raisons de croire" qu'ils pouvaient permettre de fabriquer des armes de destruction massive, a expliqué Marie Avet. Depuis cinq ans, aucune licence d'exportation n'a par conséquent été octroyée pour l'exportation de marchandises à la Syrie.

Centre de recherche syrien

Damas a tenté d'approcher les fabricants suisses par le biais de sociétés-écrans, comme une filiale du "Scientific Studies and Research Center". Ce centre de recherche est en fait un institut du gouvernement syrien qui développe et fabrique entre autres des armes de destruction massive.

C'est un "pays-partenaire" qui a informé le SECO à quel usage ces biens étaient destinés.

Dans un autre cas, c'est l'ambassade américaine à Berne qui a rendu attentifs les contrôles à l'exportation, l'avertissant qu'une société suisse voulait livrer des marchandises à l'Iran. Selon des informations révélées par WikiLeaks, le SECO était intervenu auprès de l'entreprise suisse.

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