Côté azerbaïdjanais, l’accès aux militaires et au front est extrêmement restreint, en particulier pour les médias étrangers. C’est pour assurer notre sécurité, dit-on un jour. Le lendemain, c’est pour ne pas contaminer les soldats avec le Covid-19 (il faut être testé tous les trois jours). Après de longues démarches, un contact s’offre samedi, mais il faut s’éloigner du front pour regagner Bakou, la capitale. Et là, bonne surprise, un général secondé d’un officier, accepte de répondre franchement à toutes les questions. Sous condition d’anonymat.
La discussion s’engage sur les tactiques employées de part et d’autre dans ce conflit asymétrique. L’Azerbaïdjan est trois fois plus peuplée et son budget militaire est le double de celui de l’Arménie (en ajoutant à cette dernière la République autoproclamée du Haut-Karabakh). Bakou prend sa revanche après l’humiliation de 1994, où l’Azerbaïdjan avait perdu le contrôle de 20% de son territoire. Il n’est plus question...