Les autorités turques suivent la piste du prédicateur Fethullah Gülen dans l’assassinat de l’ambassadeur de Russie à Ankara. Mais le Kremlin, qui a dépêché en Turquie ses propres enquêteurs, a estimé hier qu’il était trop tôt pour désigner les responsables.
La première accusation officielle d’Ankara a été formulée mardi soir: le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a affirmé à son homologue américain John Kerry que Moscou et Ankara «savent» que le réseau Gülen est «derrière» l’assassinat de l’ambassadeur russe Andreï Karlov par un policier turc de 22 ans. Auparavant, les médias avaient déjà évoqué la piste de Fethullah Gülen, déjà accusé d’avoir ourdi le putsch manqué de juillet. Et ce malgré le fait que l’assassin ait affirmé vouloir venger Alep, un cri qui semble lier son acte à la situation en Syrie.
Prudence à Washington
Dans ce contexte, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a souligné hier l’importance...