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Allemagne: la justice classe l'affaire de l'évêque "bling-bling"

Mgr Franz-Peter Tebartz-van Elst n'a pas menti sous sermon. Mais l'évêque reste au coeur d'une polémique sur les coûts de la nouvelle maison diocésaine qu'il a fait construire à Limburg, passés de 5,5 millions d'euros à au moins 31 millions.

18 nov. 2013, 16:55
Mgr Franz-Peter Tebartz-van Elst a été la cible des carnavaliers le 11 novembre à Cologne, en Allemagne.

La justice allemande a classé lundi l'affaire d'un évêque dépensier, Mgr Franz-Peter Tebartz-van Elst, suspendu par le pape en raison de son goût prononcé pour le luxe. Le Parquet accusait le prélat d'avoir menti sous serment.

Surnommé "l'évêque bling-bling" en raison des dépenses faramineuses engagées pour l'aménagement de sa maison diocésaine notamment, Mgr Tebartz-van Elst devra toutefois verser 20'000 euros à la justice, a précisé le tribunal compétent de Hambourg. Le Parquet de Hambourg avait demandé fin septembre une ordonnance pénale contre l'évêque de Limburg (sud-ouest) pour avoir menti sous serment.

Le litige portait sur un entretien accordé l'an dernier à l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel" dans lequel l'évêque avait affirmé avoir voyagé en "classe affaires" lors d'un déplacement en Inde auprès des pauvres. Le journaliste lui avait demandé s'il avait voyagé en première classe.

Or, le prélat avait ensuite par deux fois assuré sous serment auprès de la justice qu'il n'avait pas répondu à cette question et que le journaliste n'avait pas posé cette question. "Cette (dernière) assertion était fausse selon les résultats de l'enquête du Parquet", selon le communiqué diffusé lundi.

Demandes somptuaires

Mgr Tebartz-van Elst a été suspendu par le pape François le 23 octobre après le scandale déclenché par ses dépenses et son train de vie à l'heure où le Saint Père prône une Eglise "pauvre pour les pauvres".

Il était alors au coeur d'une polémique sur les coûts de la nouvelle maison diocésaine qu'il a fait construire à Limburg, passés de 5,5 millions d'euros à au moins 31 millions - un surcoût dû à ses demandes somptuaires, selon ses détracteurs.

Selon les médias allemands, l'évêque a longtemps cherché à dissimuler le coût réel des travaux, qui ne cessait de croître. Ses appartements auraient notamment coûté la bagatelle de 2,9 millions d'euros, avec une salle à manger de 63 mètres carrés et une baignoire de 15'000 euros. Une commission a été depuis nommée par l'Eglise allemande pour enquêter sur les dépenses de l'évêché.

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