Alexia Kefalas
"Au lieu que la Grèce danse au rythme imposé par les marchés, avec nous, c'est l'inverse qui va se produire." Cette phrase d'Alexis Tsipras, lors d'un discours en Crête, n'est pas passée inaperçue. Le dirigeant du Syriza, parti de la gauche radicale en tête dans les sondages depuis plusieurs mois, pourrait devenir le futur premier ministre grec. En tout cas, il y aspire et, pour y parvenir, son parti mise sur le ras-le-bol d'une rigueur exigée par les bailleurs de fonds de l'UE et du FMI ainsi que sur le "diktat des marchés". Une rhétorique qui plaît de plus en plus. Ainsi, en deux ans, le Syriza est passé d'une coalition marginale de treize partis au statut de principal parti d'opposition du pays.
Comment Alexis Tsipras s'est-il imposé au coeur de l'échiquier politique grec? Selon Andreas Drimiotis, analyste politique et ancien conseiller du premier ministre, Georges Papandreou, la...