Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Affrontements entre la police et des manifestants anti-G20 à Hambourg: plusieurs blessés

Une manif anti-G20 a dégénéré jeudi soir à Hambourg. La police a chargé le cortège de 12'000 personnes à l'aide de gaz lacrymogène et de canons à eau pour en faire partir plusieurs centaines d'extrémistes encagoulés et habillés de noir.

06 juil. 2017, 21:52
La police a dispersé la foule au moyen de gaz lacrymogène et de canons à eau.

Des heurts ont éclaté jeudi soir entre plusieurs milliers de manifestants anti-G20 et la police à Hambourg en Allemagne. Ils ont jeté une ombre sur le sommet des dirigeants des principaux pays de la planète prévu dans la ville.

Les affrontements sont survenus peu après le départ d'un cortège de 12'000 personnes, selon les forces de l'ordre, à proximité du lieu du sommet du G20 à Hambourg, considéré comme un bastion de la contestation violente.

Après plusieurs avertissements, la police a chargé la foule et fait usage de gaz lacrymogène pour disperser plusieurs centaines d'extrémistes encagoulés et habillés de noir, ont constaté les journalistes de l'AFP.

 

 

Plusieurs blessés

Plusieurs personnes ont été blessées et d'autres interpellées par les forces de l'ordre, selon des images de la télévision allemande. Aucun bilan officiel n'a été publié pour le moment.

Bouteilles, pierres, pavés et pétards ont été jetés sur les policiers qui ont riposté en déployant leurs canons à eau. La police a aussi indiqué que son porte-parole avait été agressé par des protestataires alors qu'il donnait une interview. Il a dû se réfugier dans un véhicule de pompiers.

La police a fait état d'une voiture incendiée et de vitrines de magasins endommagées. Elle a annoncé avoir mis fin au rassemblement vers 20h30. Elle a ensuite entrepris de disperser la foule à coups de canon à eau.

Mais plusieurs milliers de personnes ont décidé de continuer à défiler, sévèrement encadrées, tandis qu'en marge, des incidents se poursuivaient dans le quartier.

 

 

 

Escalade redoutée

La police, sur les dents depuis plusieurs jours, redoute une escalade des tensions.

Les manifestants, réunis sous le slogan "Bienvenue en enfer" et affichant une banderole "Pulvériser le G20", ont été stoppés par la police au bout de seulement 300 mètres de parcours.

Ils étaient partis du "quartier des poissons", près de l'Elbe et se dirigeaient vers le centre des congrès où le sommet se tiendra vendredi et samedi.

La police s'est justifiée en disant avoir demandé aux manifestants les plus extrémistes, qui défilaient encagoulés et vêtus de noir, de découvrir leur visage. Ce qu'ils n'ont pas fait.

Autre manif prévue samedi

Ce rassemblement à l'initiative d'une "alliance autonome et anti-capitaliste", promettait d'être l'un des plus musclés en marge du sommet. Selon les autorités, jusqu'à 100'000 manifestants devraient battre le pavé sur plusieurs jours.

Une autre grande manifestation à l'initiative de la mouvance d'extrême-gauche est prévue samedi en fin de matinée. Quelque 20'000 policiers venus de toute l'Allemagne ont été déployés dans la grande cité portuaire à l'occasion du sommet face aux risques d'attentat et de débordement des manifestations anti-G20.

Vendredi, les manifestants entendent d'ailleurs empêcher l'accès au centre des congrès des chefs d'Etat et de gouvernement. De gros blocs de béton et des barrières de métal ont été déployés tout autour de l'édifice.

Rencontre Trump-Poutine

Les heurts survenus à Hambourg sont à l'image de la tension qui s'annonce dans l'enceinte qui accueille le sommet, avec de nombreux sujets conflictuels entre le président étasunien et les autres dirigeants des vingt principales économies mondiales.

Donald Trump doit rencontrer vendredi en marge de la réunion pour la première fois son homologue russe Vladimir Poutine. En guise de préambule, il a sévèrement critiqué la Russie jeudi à Varsovie, au premier jour de sa tournée européenne, et s'est inquiété de l'avenir même de l'Occident.

Les Etats-Unis, a-t-il assuré, travaillent avec leurs alliés pour s'opposer "aux actions de la Russie et à son comportement déstabilisateur", citant notamment le conflit en Ukraine, le soutien russe à l'Iran et à la Syrie.

Donald Trump a en outre admis à Varsovie que la Russie avait pu s'immiscer dans l'élection présidentielle de 2016. Les discussions du sommet s'annoncent aussi difficiles sur le climat et le commerce.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias