A Genève, les avocats de Tariq Ramadan ont déposé auprès du Ministère public une demande de classement de la procédure dirigée à son encontre. Selon eux, les charges ne sont pas suffisantes pour poursuivre l’islamologue pour viol et contrainte sexuelle.
Un examen minutieux
Cette demande se base sur un examen minutieux des pièces des auditions menées par le Ministère public, a indiqué mercredi sur Léman bleu Guerric Canonica, codéfenseur de M. Ramadan avec Yaël Hayat. Le parquet a ouvert une instruction pour viol et contrainte sexuelle en 2018, suite au dépôt d’une plainte d’une femme qui accuse l’islamologue d’avoir abusé d’elle en 2008, dans un hôtel à Genève, et de l’avoir séquestrée.
Mais la défense a demandé une expertise psychiatrique au professeur Panteleimon Giannakopoulos. «Il arrive à la conclusion qu’il n’y a pas d’emprise perverse possible de Tariq Ramadan à l’égard de la plaignante», a fait savoir Me Canonica.
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Tariq Ramadan a livré sa version des faits sur Léman bleu: «Cette femme m’a suivi dans ma chambre, mais il n’y a pas eu de relations sexuelles.» Selon lui, elle a par la suite donné «quatre versions différentes de ce qui s’est passé dans la nuit.»
Il explique avoir auparavant reçu «des messages entreprenants et séducteurs» de sa part. Selon lui, c’est une femme «blessée» qui a agi par «volonté de vengeance.» Et de répéter ce qu’il a déjà dit: tout ceci est un «traquenard» destiné à le faire tomber.