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Activistes de Greenpeace poursuivis pour piraterie en Russie

La Russie a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête pour "piraterie" contre des militants de Greenpeace qui avaient abordé une plate-forme gazière russe en Arctique. Un Suisse était de la partie. Le crime est passible de 15 ans de prison en Russie.

24 sept. 2013, 17:50
In this image released by environmental organization Greenpeace, a Russian Coast guard officer, right,  points a gun at a Greenpeace International activist, left in yellow uniform, as five activists attempt to climb the Prirazlomnaya, an oil platform operated by Russian state-owned energy giant Gazprom platform in Russia's Pechora Sea, a section of the Barents Sea, Wednesday, Sept. 18, 2013. Greenpeace said two of its activists have been arrested after climbing onto the oil platform in Russia's Arctic waters. The group claims warning shots were fired across the organization's ship.  (AP Photo/Greenpeace, Denis  Sinyakov)  NO RESALE, NO ARCHIVE

Les activiste qui avaient abordée une plate-forme du géant russe gazier Gazprom seront poursuivis pour piraterie. Cette annonce des autorités russes, tombée mardi, intervient alors que le navire de Greenpeace, l'Arctic Sunrise, a été remorqué jusqu'à la rade de Mourmansk (nord-ouest). L'équipage devrait probablement rester sur le navire mardi pour être interrogé.

"Tous ceux qui ont participé à l'attaque contre la plate-forme devront répondre de leurs actes, indépendamment de leur nationalité", a précisé mardi le Comité d'enquête dans un communiqué.

Un Suisse interpellé

L'équipe de l'Arctic Sunrise, le brise-glace de Greenpeace, est composé de 30 militants issus d'une quinzaine de pays, dont un Suisse, a précisé une porte-parole de l'organisation. L'activiste suisse avait été interpellé par des gardes-frontières russes en même temps qu'un Finlandais, alors qu'ils avaient escaladé la plate-forme russe. Ils avaient été relâchés après avoir passé quelques heures à bord d'un navire des garde-côtes, et avaient pu rejoindre l'équipe de l'Arctic Sunrise.

Le comité, principal organe chargé des investigations criminelles en Russie, n'a pas exclu que des militants puissent être arrêtés après leur interrogatoire. Les enquêteurs "ont l'intention d'interroger tous les participants et d'interpeller les plus actifs d'entre eux", a-t-il déclaré.

"Accusations absurdes"

Le comité a accusé les militants de Greenpeace d'avoir mis en danger non seulement les personnes travaillant sur la plate-forme, mais aussi l'environnement.

Greenpeace a indiqué avoir envoyé une demande au Comité d'enquête afin d'avoir accès au dossier. Jusqu'à présent "aucun document n'a été présenté. Greenpeace ne connaît pas les accusations portées contre les militants, la raison pour laquelle ils sont, depuis déjà cinq jours, détenus", a souligné une porte-parole de l'ONG. Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace International, a dénoncé des accusations "absurdes" dans un communiqué.

L'Arctic Sunrise, qui bat pavillon néerlandais, avait été dépêché en mer de Barents pour protester contre des projets d'exploitation pétrolière de Gazprom.

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