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8 ans après son suicide, son cadavre est retrouvé

Huit ans après son suicide, le cadavre d'un homme a été retrouvé pendu et momifié, en banlieue parisienne.

23 oct. 2013, 19:02
Selon la police, "personne ne s'était inquiété" de la disparition de ce solitaire.

Son suicide remonte à huit ans. Mais ce n'est que vendredi que le cadavre pendu et momifié d'un homme a été retrouvé dans son appartement d'une "ville-dortoir" de la banlieue parisienne, une découverte aussi macabre que rare.

Le corps, pendu avec un drap, a été retrouvé dans le studio de cet homme, dans un immeuble bourgeois de Bussy-Saint-Georges, à l'est de Paris, quand l'appartement a été vendu pour solder ses dettes. Les enquêteurs ne s'expliquent pas comment le cadavre a pu demeurer intact et pendu sans se décomposer.

La thèse du suicide de cet ancien agent de sécurité d'origine cambodgienne, qui avait contesté en 2005 son licenciement aux prud'hommes, ne semble faire aucun doute. Âgé d'une quarantaine d'années, il "avait coupé les ponts avec sa famille" des années avant sa mort, a précisé une source policière.

"Son origine asiatique avait laissé penser à ses voisins qu'il avait quitté Bussy et était retourné au pays", a souligné une source judiciaire. Selon la police, "personne ne s'était inquiété" de la disparition de ce solitaire, qui n'était pas impliqué dans la communauté khmère. Pas même les copropriétaires de l'immeuble, qui lui réclamaient pourtant le paiement des charges accumulées.

C'est finalement l'action en justice du syndicat de copropriétaires et de sa banque, à laquelle il ne réglait plus les traites de son crédit immobilier, qui ont mené à la saisie et à la vente de son appartement. Vendredi, l'acheteur "venait accéder aux lieux pour faire un peu le ménage, avec l'aide d'un serrurier", quand il a découvert le corps, selon la source policière.

Impossible dans l'immédiat de comprendre pourquoi aucune odeur n'a été perçue, dans cet immeuble de quatre étages de style néoclassique, avec marbre et simili-colonnes dans le hall, où les patients se succèdent chaque jour dans plusieurs cabinets médicaux, dont celui d'un orthoptiste sur le palier du pendu.

"Je pensais à un appartement abandonné", a raconté Camille, locataire au 2e étage, soulignant que "Bussy est une ville-dortoir, où l'on ne se voit pas beaucoup, c'est métro-boulot-dodo". Une grande partie des habitants de la ville travaille à Paris, et ne rentre que pour dormir.

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