Cinq manifestants sont morts au Caire dans de violents affrontements entre opposants et partisans du président égyptien Mohamed Morsi qui se poursuivaient dans la nuit de mercredi à jeudi.
Près de 350 personnes ont également été blessées. Pour faire face à ces affrontements, l'armée se déploie autour du Palais présidentiel. Au moins trois chars lourds et trois véhicules blindés plus légers, de transport de troupes, ont pris position sur l'avenue sont produits des heurts entre pro et anti-Morsi mercredi.
Ils prenaient aussi position près de l'entrée du complexe présidentiel. Dans ce quartier d'Héliopolis, des centaines de partisans du président étaient présents en début de matinée.
Les émeutiers continuaient d'ailleurs à s'affronter à coups de pierres et de cocktails Molotov au petit matin dans les rues proches de la présidence. Ces violences ont également fait 350 blessés, selon un communiqué du ministère de la Santé.
Quatre des manifestants ont été tués par balle et un autre après avoir été atteint près du coeur par une décharge de chevrotine, a annoncé l'agence officielle Mena. Les Frères musulmans, dont est issu le président, ont également fait état de cinq décès, indiquant sur leur site internet avoir perdu cinq de leurs partisans.
Il s'agit des pires violences en Egypte depuis l'élection en juin de M. Morsi, premier président islamiste du pays, conspué par l'opposition pour s'être octroyé par décret des pouvoirs exceptionnels le 22 novembre.
Sur leur compte officiel sur Twitter, les Frères musulmans ont qualifié les manifestants anti-Morsi de "voyous armés appartenant à l'opposition et de restes du régime Moubarak", provoquant la fureur des opposants dont certains les ont accusés de "fascisme" et parlaient de "milices" islamistes.