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16 blessés dans des heurts entre jeunes et policiers dans le nord de la France

De violents affrontements entre une centaine de jeunes et la police ont fait seize blessés parmi les policiers dans la nuit de lundi à mardi à Amiens, dans le nord de la France.

14 août 2012, 15:20
De nombreuses voitures et quelques bâtiments publics ont été brûlés à Amiens.

Seize policiers ont été blessés dans la nuit de lundi à mardi à Amiens, dans le nord de la France. Ils faisaient face à une centaine de jeunes. Réagissant à ces heurts, le président François Hollande a promis mardi de mettre tout en oeuvre pour lutter contre ces violences.

Les émeutiers ont commencé "à harceler les forces de l'ordre venues sécuriser le quartier après des heurts dimanche soir", selon la préfecture. D'importants dégâts ont également été signalés dans le quartier d'Amiens-Nord, une zone sensible que le gouvernement souhaite sécuriser.

Seize policiers ont été blessés par des tirs de chevrotine et de mortier de feux d'artifice et des jets de projectiles. Les forces de l'ordre ont répliqué avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, a précisé la préfecture.

Bâtiments publics endommagés

Le quartier d'Amiens-Nord est régulièrement touché par des incidents, "mais jamais de cette gravité", s'est inquiétée la préfecture. Trois bâtiments publics ont été en partie détruits.

Le maire d'Amiens, Gilles Demailly, évoque une "scène de désolation", avec "partout des poubelles et des voitures brûlées". Une école maternelle a été partiellement incendiée et complètement saccagée et un centre sportif totalement détruit.

Ces incidents font suite à des heurts dimanche entre des habitants du quartier et la police, qui procédait au contrôle routier d'un automobiliste ayant une conduite dangereuse. "Cela fait des mois que je réclamais des moyens, car la tension montait dans le quartier", a déploré le maire.

Valls se rend sur les lieux

"Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls se rendra immédiatement (...) à Amiens pour dire là encore que l'Etat mobilisera tous ses moyens pour lutter contre toutes ces violences", a déclaré François Hollande qui célèbre le centième jour de son élection.

Le président, qui a tenu à marquer les débuts de son quinquennat discrètement, a interrompu ses vacances pour se rendre à Pierrefeu-du-Var (sud-est), où il a rencontré la brigade à laquelle appartenaient deux femmes gendarmes tuées le 17 juin dernier.

Elles avaient été envoyées au domicile d'un multirécidiviste qui venait d'être libéré après avoir été jugé pour des violences sur sa mère, dans le cadre d'une affaire de vol.

M. Hollande a notamment promis un contrôle plus strict des individus déjà condamnés après l'arrestation d'un récidiviste soupçonné d'avoir violé des fillettes dans plusieurs campings d'Ardèche.

Bilan des cent jours défendu

S'il s'est abstenu de tout commentaire sur ses premiers pas en tant que président, deux de ses principaux ministres sont montés au front pour défendre son bilan des cent jours.

Le ministre des Finances, Pierre Moscovici, a notamment vanté la première hausse du smic depuis cinq ans, l'augmentation de l'allocation de rentrée scolaire, la suppression de la "TVA sociale", le blocage des loyers, le durcissement de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et le retour à la retraite à 60 ans pour ceux qui travaillent depuis longtemps.

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