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Granges: le site médiéval de la Bâtie dévoile de nouveaux secrets

Enfoui sous terre durant plus de 500 ans, l’escalier d’accès au château de la Bâtie de Granges a récemment été découvert par les chercheurs actifs sur le site. De quoi laisser présager la présence d’autres trésors.

24 sept. 2020, 17:00
Enfoui sous terre depuis des lustres, l’escalier d’accès au château de la Bâtie de Granges a récemment été découvert par les chercheurs actifs sur le site.

Le site médiéval situé sur les collines de Granges dévoile une nouvelle partie de ses nombreux secrets. Les équipes de recherche ont récemment mis au jour les restes d’un escalier en pierre de près de 3 mètres de large, entouré de deux portes monumentales. Ces vestiges constituent l’entrée principale du château de la Bâtie, dont l’abandon remonte au XVe siècle. 

«Nous savons que le château a toujours conservé une part importante de son architecture d’origine. Des détails techniques tels que les points d’appui des battants de porte et la niche de la poutre verrou ont pu être mis en évidence. Ils sont dans un état de conservation particulièrement bon», signale l’archéologue Romain Andenmatten, président de la commission scientifique de la Fondation du Vieux-Granges. 

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Un logis aurait été construit avant le château

Cette découverte a été faite lors des travaux de stabilisation du mur ouest de la Bâtie, entamés en 2020. Elle laisse présager la présence d’autres vestiges archéologiques dans ce secteur. Romain Andenmatten suppose qu’une tour et un logis fortifié devaient se trouver au sommet de la colline avant même la construction de l’enceinte du château. 

 

Ces vestiges ont été découverts lors des travaux de stabilisation du mur ouest du château. ©DR

 

«Selon les modèles existant, ces petits châteaux se développent souvent autour d’une maison forte isolée comprenant plusieurs étages. L’un des principaux intérêts de nos recherches est de comprendre le développement de la Bâtie à partir de ce noyau», explique-t-il, ajoutant que ces recherches sont menées en partenariat avec l’Office cantonal de l’archéologie et le Service immobilier et patrimoine. 

Une datation bientôt effectuée

Les chercheurs espèrent par ailleurs pouvoir dater avec plus de précision les vestiges de la Bâtie. Car si les premières mentions du château remontent au XIIIe siècle, il n’est pas à exclure que sa construction soit antérieure. Des datations au carbone 14 seront prochainement effectuées sur des ossements d’animaux, des fragments charbons et des nodules de chaux retrouvés sur le site. «Ces analyses nous permettront d’établir une chronologie plus précise des étapes de construction de la forteresse. Nous espérons aussi, lors de prochaines étapes de travaux, mettre au jour d’autres éléments de datation.»

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200 000 francs investis

C’est par l’entremise de la Fondation du Vieux-Granges qu’a été lancée en 2013 la valorisation de ce site médiéval. En parallèle aux fouilles, des études ont été menées par l’historien Fabrice Burlet. «A moyen terme, l’idée est d’ouvrir ce site au public et d’y installer des panneaux didactiques», explique Daniel Nanchen, président de cette fondation. A ce jour, elle a déjà investi quelque 200 000 francs dans ce projet, via différents subventionnements publics et privés. «La suite des recherches archéologiques sur la Bâtie se fera en fonction des moyens à notre disposition.»

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