Truffaz, trois villes, trois souffles

«Quand la rencontre se fait, qu'on s'ouvre à l'autre, on se retrouve face à d'innombrables interrogations, des possibilités infinies... Ce côté de la rencontre est absolument merveilleux...» Erik Truffaz est un musicien rare. Loin de l'ego, loin des chapelles, loin d'un élitisme qui souvent étouffe le jazz. Sa carrière longue de quinze ans, il l'a construite en allant à la rencontre du monde, en bâtissant des ponts entre des cultures lointaines, jazz, rock, hip-hop, mais aussi musique indienne, musiques du Sud... Et la douzaine d'albums déjà sortis par le jazzman répondent tous à cette logique exigeante du vrai échange. En ce sens, ses disques sont bien plus que des objets à produire du son. «Je conçois le disque comme un écrivain conçoit le livre. Avec une chronologie, une logique du tout, un visuel, des textes... Sur le Net, tout ça explose. La musique est comme désincarnée. Oui, je suis attaché...