La scène est de celles qui devraient amuser le voyageur de passage. Juchés sur de provisoires estrades, embusqués au détour d'un marché ou agglutinés sur d'improbables véhicules, les jeunes Birmans n'ont qu'une idée en tête: asperger copieusement tout individu croisé sur leur passage, avec force tuyaux d'arrosage, seaux et pistolets à eau. Quatre jours durant - au début du printemps - ces ablutions constituent l'essentiel des festivités du nouvel an, dans un joyeux tintamarre de klaxons et sonos distillant leurs flots de rengaines populaires. Au lieu de s'en irriter en pataugeant dans la boue, les touristes trempés feraient bien de considérer les bienfaits de ces douches sauvages lorsque le thermomètre affiche 38°C. Les plus avertis savent que la forte religiosité locale assimile ce rite à une nécessaire purification des péchés commis durant l'année écoulée. Cette liesse populaire autorisée fait aussi office d'exutoire dans un contexte politique ambigu où frustrations et...
Votre publicité ici avec IMPACT_medias
Réservé aux abonnés
Histoires d'eau au Myanmar
Comme un pont sur l'eau trouble.

data_art_3148829.jpg
Votre publicité ici avec IMPACT_medias