Dans un monde globalisé, les migrations sont aujourd’hui "inévitables", observe Simonetta Sommaruga. La présidente de la Confédération appelle les politiques à tirer avantage de ces flux, qui doivent être considérés comme un "processus et non un problème".
Lors d’une discussion sur les migrations économiques, organisée jeudi au Forum économique mondial (WEF) de Davos (GR), Simonetta Sommaruga rappelle que ces flux migratoires peuvent difficilement être appréhendés comme "un problème qu’il faudrait gérer" de manière traditionnelle. Mais s’ils sont correctement accompagnés, toutes les parties peuvent y trouver leur compte.
Les migrants trouvent un emploi dans un pays d’accueil et complètent un contingent de travailleurs, nécessaire à de nombreux pays du Vieux Continent, à commencer par la Suisse, rappelle la présidente.
Peser les risques et les avantages
Il s'agit souvent d'une main-d'oeuvre "jeune", de consommateurs, bénéfiques à l’économie. Puis, dans un cas de figure idéal, lorsque ces migrants rentrent chez eux, ils emportent dans leur bagage un savoir-faire acquis durant leur séjour, qui peut profiter à leur pays d’origine.
Aux politiciens aujourd’hui de "trouver cet équilibre", lance celle qui est aussi la ministre helvétique de la justice. "Plus facile à dire qu’à faire", concède-t-elle, "mais nous devons rapidement trouver des solutions et peser les risques et les avantages de ces mouvements migratoires".
Citant l’exemple de la Suisse, qui travaille actuellement à réformer sa politique d’asile, la présidente de la Confédération rappelle que cette réflexion doit être menée à l'échelle mondiale. Egalement dans les pays d’exil, qui doivent, eux, faire face à un risque de fuite de leurs cerveaux.