L’économie mondiale pique du nez. Jour après jour, depuis plus de trois mois, les instituts de prévision économique et les organisations internationales abaissent leurs scénarios conjoncturels, aussi bien pour l’économie suisse que mondiale. Hier encore, cette perspective était avancée par deux poids lourds, Brookings Institution, un centre de réflexion de Washington, et le quotidien britannique des affaires «Financial Times». En Suisse, le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) a abaissé, à la mi-mars, ses prévisions de croissance pour 2019 à 1,1% au lieu de 1,5 pour cent.
Néanmoins, les entreprises tiennent un discours différent lorsqu’elles sont directement interrogées. Un sondage publié, fin mars, par le cabinet d’audit Ernst & Young, réalisé auprès de plus de 700 entreprises de toute la Suisse, montre... un regain d’optimisme de leur part. Elles sont 43% à juger que les perspectives à six mois sont bonnes. Il faut remonter à 2011 pour trouver une proportion...