Vous chantiez? Et bien transformez-vous maintenant! Alors que la première vague pandémique s’abattait sur tous les secteurs de la société, impactant cruellement le domaine culturel, divers dispositifs de soutien aux artistes et aux structures culturelles ont été mis en place par la Confédération et les cantons.

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Parmi ceux-ci, le soutien aux projets de transformation. L’idée derrière cette mesure institutionnelle était d’aider les entreprises cultu[1]relles à s’adapter aux nouvelles circonstances et au contexte nés du Covid et des dégâts faits par le virus dans un champ artistique bien ensemencé et plutôt fertile jusque-là, même si la fragilité financière des actrices et acteurs du domaine était déjà bien présente en germe et en sous-sol. Les projets de transformation s’adressaient donc aux entreprises culturelles et personnes morales de droit privé, associations, fondations, sociétés anonymes ou à responsabilité limitée.

Pour être éligibles, elles devaient en outre être actives dans le domaine culturel et réaliser au moins 50 % de leur chiffre d’affaires dans ce même domaine. Les montants attribués – partagés entre la Confédération et les cantons – devaient servir à couvrir au maximum le 80 % des coûts du projet, avec un plafond fixé à 300 000 francs.

Deux grands axes

Concrètement, les objectifs de ces projets de transformation se divisent en deux axes, la réorientation structurelle d’une part et l’acquisition de nouveaux publics d’autre part. La nature des projets déposés a évolué avec le contexte de la pandémie, de l’urgence initiale à la maîtrise des conséquences de la crise sur le moyen et le long terme. «A l’origine, on n’imaginait pas que la pandémie dure aussi longtemps, mais on constatait le besoin du secteur culture d’avoir des fonds complémentaires pour à la fois consolider ce qui existait et redynamiser la situation de la culture après le Covid», se souvient la cheffe du Service de la culture Anne-Catherine Sutermeister. En 2021, le Service de la culture a reçu 84 requêtes pour un soutien aux projets de transformation, et 34 ont été retenus. Entre le Canton et la Confédération, 4,5 millions de francs ont été alloués à ces aides.

En 2022, le délai pour le dépôt des demandes s’achève à la fin octobre et les chiffres définitifs ne sont pas fixés. «Etant donné que nous recevons de la Confédéra[1]tion la somme globale, indemnisations et projets de transformation confondus, et que la période d’indemnisation s’est achevée en juin, le montant dévolu aux projets de trans[1]formation sera proportionnellement moindre. Il représentera environ la moitié de celui versé en 2021.»

«Notre souhait premier était que les entreprises soutenues puissent acquérir à moyen ou long terme une viabilité, une sécurité financière et qu’elles puissent compter sur des revenus diversifiés».

ANNE-CATHERINE SUTERMEISTER, CHEFFE DU SERVICE DE LA CULTURE

Les enseignements de ce dispositif

L’enjeu majeur de ces projets de trans[1]formation est celui d’assurer la durabilité des entreprises culturelles. «Notre sou[1]hait premier était que les entreprises soutenues puissent acquérir à moyen ou long terme une viabilité, une sécurité financière et qu’elles puissent compter sur des revenus diversifiés», explique Anne-Catherine Sutermeister. La cheffe du Service de la culture remarque aussi que beaucoup de projets se sont constitués en lien avec la gestion des publics. «Ces projets étaient très pertinents parce qu’il y avait un grand manque auprès d’entreprises culturelles qui n’avaient pas les moyens d’investir dans un système de gestion des publics professionnel.

Il y a là une plus value importante pour pouvoir en apprendre davantage sur son public, pour adapter la communication, faire des offres adéquates.» Dans la continuité de cette idée, d’autres entreprises culturelles ont misé sur de nouvelles relations avec le public. «On a vu émerger beaucoup de projets qui vont vers des petites jauges, vers des événements en extérieur, qui jouent la carte de l’expérience intimiste, de l’ancrage régional.»

Professionnalisation du secteur, imprévisibilité et changement d’habitude des publics, besoin de sens, d’ancrage… des enjeux qui étaient déjà présents en germe dans le terreau culturel avant même la pandémie, révélés dans l’urgence et la fragilisation amenée par une crise que nul n’avait vu venir.

Et qui aura montré la force de résilience du secteur culturel quand il est compris, considéré et soutenu. Ci-après, coup de projecteur sur six projets de transformation emblématiques d’un nouvel élan culturel en Valais et en Suisse

L’Abobo
LE SÉSAME CULTUREL NÉ DU COVID

«Sans la pandémie, il est certain que l’Abobo n’aurait pas pu se créer», souligne Jean-Pierre Pralong, directeur de Culture Valais et aussi de ce projet de «Magic Pass culturel» pionnier en Suisse. Sans la pandémie, certes, mais surtout sans les moyens considérables débloqués pour la mise en place de ce projet qui fédère aujourd’hui 35 lieux partenaires, théâtres, salles de concerts, lieux d’exposition. Pour la mise en place de tout le système, l’Abobo a reçu 300000 francs. Lancé en mai dernier d’abord au prix de 365 francs – soit un franc par jour pour avoir accès à tous les lieux partenaires – et aujourd’hui au prix de 565 francs, l’Abobo a connu un beau succès. «Nous nous étions donnés comme objectif d’avoir 1000 détenteurs à la fin octobre.

Et on a dépassé les 1500, ce qui était notre objectif maximal», se réjouit Jean-Pierre Pralong. Un succès qui en appelle d’autres, car l’Abobo ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. «La première année de mise en œuvre a commencé le 1er septembre. Pour la deuxième année, on aimerait augmenter le nombre de lieux, en touchant notamment les cinémas, puis les festivals.» «Le Valais est le canton test», sourit Jean-Pierre Pralong, qui souligne que cette offre vient parfaire une couverture culturelle qui concerne toutes les tranches d’âge. «On a le programme Etincelles de culture pour le jeune public, l’AG culturel pour le public de moins de 26 ans et aujourd’hui l’Abobo.»

Qui plus est, l’Abobo répond à des questionnements liés aux habitudes de consommation du public qui se posaient déjà avant le Covid. «On constatait que les gens étaient moins attachés à un lieu précis, plus mobiles, qu’ils réservaient plus en dernière minute.» A présent le défi sera celui de la durée. «Si l’Abobo s’installe dans le temps, il aura vraiment transformé quelque chose, amené du neuf. Et ce type de projet, comme toute super-stratégie, est à considérer sur le long terme.»
www.abobo.ch

RGB Project
TRANSDISCIPLINARITÉ ET CRÉATIVITÉ

La pièce «Brainwaves», présentée au Théâtre Les Halles de Sierre en novembre 2021, est la première création de RGB Project, mêlant réalité virtuelle et spectacle. @Sacha Bittel

L’association RGB Project, qui vise à enrichir le monde du spectacle grâce à une démarche transdisciplinaire, s’est fondée en 2018 déjà et a monté au Théâtre Les Halles à Sierre un premier spectacle, «Brainwaves», qui introduisait la réalité virtuelle dans une mise en scène théâtrale novatrice. «Le Covid a passablement perturbé la concrétisation de la pièce mais on a pu quand même la présenter et dans la foulée, on a voulu faire fructifier tous les liens tissés et les compétences acquises», raconte Emilien Rossier, l’un des trois fondateurs avec le comédien et metteur en scène Christophe Burgess et Michael Goodchild. Dès lors, l’association a déposé un dossier auprès des soutiens aux projets de transformation avec comme but initial de créer un centre de recherche transdisciplinaire entre les champs scientifique et artistique.

Emilien Rossier, l’un des trois fondateurs avec le comédien et metteur en scène Christophe Burgess et Michael Goodchild de RGB Project. @Christian Hofmann

«Le projet a ensuite évolué et nous travaillons en lien étroit avec l’IDIAP à Martigny – institut de recherche sur l’intelligence artificielle à l’aura mondiale – et le Théâtre Les Halles à Sierre, qui a fait de l’inclusivité et de l’acquisition de nouveaux publics un axe fort de son identité.» «Le soutien aux projets de transformation a été un accélérateur très conséquent. Grâce à la somme reçue, 149 000 francs, nous avons pu dégager du temps pour travailler sur le projet, tisser un réseau de compétences fort et tâcher de pérenniser notre démarche. Nous avons d’ailleurs pu présenter nos idées aux professeurs de l’IDIAP, échanger avec eux, voire même adopter un regard critique sur leur travail.» Il y a, en effet, au cœur de la démarche de RGB Project un vrai recul face à la technologie et aux dérives possibles du domaine.

Et à la fois, la certitude qu’elle doit s’intégrer au spectacle vivant. A ce titre, les membres de RGB Project réfléchissent actuellement avec la professeure Lonneke van der Plas à la façon dont l’intelligence artificielle peut être un outil de créativité et d’interaction au cœur même des représentations. «Nous sommes en phase exploratoire. Tout l’enjeu est à présent de trouver les financements pour concrétiser nos prochaines créations. Nous visons la rentrée 2024-2025.» Ce qui est certain, c’est que RGB Project s’inscrit dans des enjeux qui affleurent aujourd’hui dans la création scénique et que les fonds de transformation lui ont donné une jolie longueur d’avance en la matière.
www.rgbproject.ch

Studio 13
POUR DONNER DES AILES AU CINÉMA EN VALAIS

Tristan Albrecht, Film Commissionner et membre de l’association Valais Films, porte le projet Studio 13, qui commence à se dessiner sur plan dans la zone industrielle de Sion. @Héloïse Maret

Le cinéma valaisan est en plein essor. Grâce aux talents qui s’expriment dans la réalisation ou dans le jeu devant les caméras. Aussi grâce à celles et ceux qui travaillent à sa reconnaissance institutionnelle. La Valais Film Commission récemment lancée promet d’attirer des tournages en Valais, avec en atouts majeurs des paysages somptueux et cinématographiques par essence.

«On a les décors extérieurs, c’est très bien», se félicite Tristan Albrecht, Film Commissionner et membre de l’association Valais Films. «Cependant, nous manquons d’infrastructures, notamment de studios de tournage.» D’où le projet de transformation Studio 13, qui est en voie de réalisation. Actuellement à l’étape des plans et de la budgétisation des travaux à effectuer, le projet Studio 13 s’installera dans les locaux anciennement occupés par la compagnie Interface en zone industrielle sédunoise. «La surface totale sera de 700 mètres carrés, avec un grand studio de 370 mètres carrés, un deuxième plus petit, des espaces de travail, une salle de projection, et des espaces de rencontre», détaille celui qui fut à l’impulsion du projet.

«C’est le moment idéal, il faut profiter du dynamisme qui existe autour du cinéma en Valais», appuie-t-il. Doté du montant maximal de 300 000 francs, le projet Studio 13 entend, si les signaux encore en suspens passent au vert, se mettre en œuvre rapidement et vise la rentabilité et l’autonomie. «Le montant alloué pour le projet de transformation servira aux travaux. A terme, nous voulons l’inscrire dans une démarche entrepreneuriale, ouvrir cet outil aux partenaires institutionnels ou commerciaux également. Studio 13 a vocation à devenir le pôle de l’image en Valais, au sens large.»

Tristan Albrecht perçoit donc les fonds destinés aux projets de transformation comme une manne plus que bienvenue. «Sans cette opportunité, on n’aurait pas pu mettre tout ça en œuvre, c’est certain.»
www.valaisfilms.ch

La Ferme-Asile
UNE REFONTE TOTALE, DE LA MÉDIATION ET UN TREMPLIN

L’installation «Aucun souvenir assez solide» du duo Barbezat-Villetard, dans la grange de la Ferme-Asile en avril 2021.@ Guillaume Collignon

Le centre culturel de la Ferme-Asile à Sion a déposé non pas un, mais trois projets de transformation auprès du Service de la culture. Trois projets pour développer trois pans de son identité plurielle, entre expositions d’art contemporain, ateliers d’artistes, concerts et restaurant. «Le premier projet déposé est directement lié à cette identité plurielle», explique la directrice Anne Jean-Richard Largey. «J’ai fait le constat à mon arrivée à la direction du centre culturel que la Ferme-Asile était à un moment charnière de son histoire, avec l’arrivée du futur collège, le développement du quartier sous-gare, un renforcement de la politique culturelle de la Ville…

La pluridisciplinarité de la Ferme-Asile est une force, mais elle brouille aussi son positionnement. L’institution doit se professionnaliser et clarifier son identité.» La Ferme-Asile a donc initié une stratégie de marque afin d’unifier l’image du lieu et d’adopter une communication claire à la fois sur le web et tous les supports de diffusion. «Nous voulons proposer une offre cohérente, de qualité, pour attirer et fidéliser un public varié en impliquant toutes les entités de la Ferme-Asile.»

Ce premier projet est devisé à 274 500 francs. Le deuxième, qui a reçu 57 200 francs, s’inscrit dans la médiation culturelle, axe également fort des activités de la Ferme-Asile. Baptisé «En tournée dans les écoles», le projet vise à faire découvrir la musique live aux jeunes enfants, à travers un travail effectué en classe sur l’artiste, le style de musique, puis un concert live et enfin une discussion avec l’artiste. Une première expérience très concluante avait été faite dans trois centres scolaires du canton au printemps dernier. «Très peu de choses se font en lien avec la musique actuelle dans les écoles. Et c’est une belle manière de sensibiliser le public de demain.» Le troisième est un projet initié par la Ferme-Asile et mené en commun avec le Port Franc. «SALTO!» s’inscrit dans la continuité de l’Atelier tremplin précédemment mis en place par le centre culturel.

Anne Jean-Richard Largey. @C. Touabi

«L’idée était d’aller encore plus loin qu’une sélection de groupes et artistes, puis d’une soirée concert où serait élu un lauréat. A travers des workshops menés par des professionnels pour une dizaine d’artistes sélectionnés, puis de mise en pratique lors de soirées concert, c’est un vrai soutien à la professionnalisation des musiciennes et musiciens», souligne Anne Jean-Richard Largey.

Ce projet est devisé quant à lui à 84 400 francs. «Tout ça, c’est fantastique! Ces fonds permettent de développer rapidement nos rêves et nos idées. Ceci dit, c’est beaucoup de travail pour les équipes, sous une certaine pression temporelle liée au dépôt des dossiers. On a beaucoup parlé de lever le pied durant la pandémie… ces projets sont magnifiques et enthousiasmants, mais pas sûr qu’on aille dans le sens d’un ralentissement», sourit et nuance la directrice.
www.ferme-asile.ch

Art au Centre Genève
LES ARTISTES EN VITRINE

Entre novembre 2021 et mars 2022, une vingtaine d’artistes et dix commissaires ont pu installer leurs œuvres dans les vitrines du centre de Genève et recevoir une rémunération pour leur travail. @Thomas Maisonnasse

Halle Nord est un espace d’art contemporain situé aux Halles de l’île, au cœur de la ville de Genève, qui met en valeur les artistes, essentiellement genevois, prometteurs et reconnus. Constatant les dégâts occasionnés par la pandémie sur le secteur des arts plastiques, l’équipe en place a décidé de déposer un projet de transformation baptisé «Art au Centre Genève». L’idée était donc de permettre à une vingtaine d’artistes et à dix commissaires, à des auteurs, des photographes, des techniciens, de créer des propositions artistiques qui seraient accueillies dans les vitrines de la ville.

«La question de ce projet de transformation était d’imaginer comment visibiliser le travail des artistes et comment rémunérer les acteurs et actrices de cette scène en temps de crise sanitaire», explique la directrice Carole Rigaut. «La grande difficulté a été de convaincre les régies et propriétaires de lieux où nous souhaitions exposer. Nous partions de zéro.» Mais à force de persuasion et de passion, l’équipe de Halle Nord est parvenue à convaincre 14 lieux partenaires. Le projet s’étant tenu dans l’espace public du 25 novembre 2021 au 6 mars 2022, difficile d’estimer l’impact public.

«Nous avons eu 310 participants aux visites guidées, 14 064 vues sur le site web, 461 abonnés Facebook et 1004 abonnés Instagram en date du 28 avril 2022.» Qui plus est, l’écho dans la presse a été considérable. Art au Centre Genève a reçu des fonds de transformation 156 000 francs. «Nous avons pu rémunérer les artistes, les commissaires, les photographes, les auteurs, les techniciens. Et la démarche a abouti à une présence à la foire Art Genève. En tout, on a rémunéré 75 personnes sur ce projet.» Pour l’avenir, Halle Nord pense reconduire l’expérience, adapter le projet, rechercher des fonds, et utiliser au mieux les outils déjà mis en place. «On pourrait aussi décliner ce projet sous des formes plus régulières, mais plus petites.»

www.artaucentregeneve.ch

KartellCulturel
À BIENNE, L’UNION FAIT LA FORCE

Dans la région biennoise, le dynamisme de la scène musicale est grand mais les structures qui la composent sont fragiles. D’où ce projet de fusion de trois associations.@ DR

Figure historique de la scène et activiste de la musique en Suisse romande, Daniel Schneider avait déjà fondé en 1984 l’agence d’organisation de concerts Groovesound. World music, jazz, rock, pop, le spectre stylistique était assez large et fertile. «On programmait beaucoup à la Coupole. En 2015, j’ai créé le club Le Singe dans une vieille bâtisse de la vieille ville. Et après un certain temps, j’ai remis la gestion de Groovesound pour me consacrer à ma salle. » La pandémie ayant mis à l’arrêt le secteur du concert, des questions fondamentales se sont posées durant cette période. «C’est vrai. Mais même avant, on discutait avec l’association Kultur Kreuz de Nidau d’une possibilité de fusion.

Quand le Covid est arrivé, on s’est vraiment rendu compte à quel point nos structures étaient fragiles. La possibilité offerte par les fonds de transformation était une opportunité à saisir. » Pour l’heure, Groovesound et Le Singe ont déjà fusionné et Kultur Kreuz rejoindra la nouvelle entité KartellCulturel en 2024. «Le mariage à trois sera alors complètement consommé», sourit Daniel Schneider. «Mais on a déjà commencé à faire toute notre communication en commun, à trois. On a refondu toute notre identité numérique, créé une newsletter commune, regroupé nos administrations. On a aussi créé ensemble un programme de résidence d’artistes. » Cette mise en commun des forces était en suspension dans l’atmosphère biennoise mais restait insaisissable.

Daniel Schneider.@dr

«Dans ce sens, KartellCulturel est un enfant du Covid. On a fait le constat qu’individuellement, on était faibles, avec des salaires pas géniaux, peu de personnel. Ça fonctionne, mais au moindre problème, on peut tomber. Je crois que tout le monde y gagne avec ce projet. » KartellCulturel a bénéficié d’un soutien de 120 000 francs. «J’ai 63 ans, je veux continuer, mais en faire un peu moins. Tout ça permet aussi de préparer une relève. D’ailleurs, j’attends la réponse pour un deuxième projet de transformation.» Un dossier motivé cette fois-ci par une chute de fréquentation constatée de 44 %.

«On s’aperçoit que lorsqu’on programme des artistes qui attirent un public entre 18 et 25 ans, les gens viennent, ont moins peur. On doit rajeunir, renouveler le public. L’idée est d’engager des jeunes entre 25 et 35 ans qui programmeront des artistes jeunes pour équilibrer ce que moi je propose. » Et quand les fonds de transformation s’arrêteront? «Je vais me retirer à terme, petit à petit. Si on peut former des jeunes, je crois que c’est un bon investissement.»

Deux grands axes

Les enseignements de ce dispositif

L’AboboLE SÉSAME CULTUREL NÉ DU COVID

RGB ProjectTRANSDISCIPLINARITÉ ET CRÉATIVITÉ

Studio 13POUR DONNER DES AILES AU CINÉMA EN VALAIS

La Ferme-AsileUNE REFONTE TOTALE, DE LA MÉDIATION ET UN TREMPLIN

Soutien aux petites librairies valaisannes: le boss de Payot est furieux contre le canton

Le coup de pouce du canton aux petites librairies valaisannes suscite l’ire de Pascal Vandenberghe. Mathias Reynard répond aux critiques.