Si le revenu de base inconditionnel (RBI) était voté par la population, seuls 2% des Suisses arrêteraient de travailler, et 8% envisageraient cette possibilité en fonction des circonstances. Les initiants ont présenté à Berne les résultats d'un premier sondage.
"L'argument des opposants qu’un RBI pourrait démotiver les gens de travailler est ainsi largement démenti", écrivent les initiants mercredi dans un communiqué. Cependant, selon le sondage téléphonique mené fin novembre par l'institut DemoSCOPE, un tiers des 1076 personnes interrogées pensent que "les autres arrêteraient de travailler".
Si le revenu universel était accepté en votation cette année, ses partisans soulignent que les Suisses utiliseraient leur nouveau temps libre pour poursuivre leur formation (54%), travailler en indépendants (22%) et passer plus de temps avec leur famille (53%). En outre 40% d'entre eux s’engageraient davantage dans le bénévolat.
Quelque 67% des sondés considèrent que le RBI éliminerait les peurs existentielles, argument mis en avant par les initiants, ce qui d'après eux "renforcerait leur capacité d'initiatives personnelles et d'activités autogérées". Soutenu par un réseau de citoyens indépendants, le revenu de base aurait ainsi "des conséquences positives pour le monde du travail et l’économie du pays".
Horizon lointain
Toutefois, 56% des sondés estiment que le RBI ne verra jamais le jour. Pour nombre d'entre eux, cette proposition ne sera pas mise en place avant très longtemps: dans environ 10 ans (16%), dans 25 ans (15%) ou pas avant 50 ans (7%).