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Pour l'Union syndicale suisse, la fin du taux plancher est "une faute de politique économique"

L'Union syndicale suisse estime que l'abolition du taux plancher est "une faute de politique économique". Le cours actuel est un danger pour les emplois et la BNS doit agir pour remonter à un taux de 1 franc 30 pour 1 euro.

06 févr. 2015, 10:13
A Euro coin, right, and a Swiss Franc coin  have been placed on a table to be photographed in Gelsenkirchen, Germany, Thursday, Jan. 15, 2015. The European currency has  lost value after Switzerland's central bank said Thursday it has scrapped a policy that limited how much the euro could fall against the Swiss franc, an unexpected decision that caused gyrations in financial markets. (AP Photo/Martin Meissner)

La décision prise le 15 janvier par la Banque nationale suisse (BNS) risque de devenir "la faute de politique économique la plus grave de ces dernières décennies", a estimé vendredi l'Union syndicale suisse (USS). La faîtière syndicale demande à la banque et au Conseil fédéral de prendre des mesures pour sauver les emplois.

C’est la seule manière d’empêcher que des secteurs économiques entiers et des dizaines de milliers d’emplois ne soient sacrifiés à cause d’un franc très fortement surévalué, ont expliqué les responsables syndicaux devant la presse à Berne.

"Si la Suisse dispose avec le franc d’une monnaie propre, les instances responsables doivent alors veiller à ce qu’elle serve et non pas nuise à l’économie et à la population", a déclaré Paul Rechsteiner, président de l’USS. Le cours supportable pour l’économie réelle est de 1,30 franc pour 1 euro, a-t-il ajouté.

L’actuel cours (1,05 franc) est par conséquent un danger pour les emplois, les salaires et des secteurs industriels entiers. S’accommoder d’une énorme surévaluation du franc ne peut être une option, selon l'USS.

Taux plancher

C’est en premier lieu la BNS qui doit intervenir. Elle doit replacer le franc à un niveau supportable, et l’instrument le plus efficace pour ce faire est un taux plancher explicite ou un but de taux de change explicite, si nécessaire complété par des intérêts négatifs ou des restrictions au marché du franc.

Mais le Conseil fédéral doit aussi agir. Il doit donner un signe fort pour montrer qu’en Suisse, on doit verser des salaires suisses et que les salaires en euros sont illégaux. Pour Vania Alleva, coprésidente d’Unia et vice-présidente de l’USS, les salaires versés en euros aux frontaliers ouvrent tout grand la porte à la sous-enchère salariale.

L’USS entend "s’opposer vigoureusement à tous les profiteurs des crises monétaires qui, aujourd’hui, sous prétexte que le franc est fortement surévalué, essaient d’imposer aux dépens de larges cercles de la population les programmes néolibéraux qu’ils souhaitent et le démantèlement des acquis sociaux".

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