Offshore Leaks: il faudra démontrer l'illégalité des cas, juge un spécialiste du droit bancaire

Chargé de cours sur le droit bancaire à l'Université de Lausanne et avocat à Genève, Carlo Lombardini rappelle qu'une utilisation de structure offshore n'a rien d'illégal en soi.

05 avr. 2013, 11:47
L'utilisation d'une structure offshore n'a en soi rien d'illégal, indique Carlo Lombardini, avocat à Genève et chargé de cours sur le droit bancaire à l'Université de Lausanne.

L'utilisation d'une structure offshore n'a en soi rien d'illégal, indique Carlo Lombardini, avocat à Genève et chargé de cours sur le droit bancaire à l'Université de Lausanne. Selon lui, c'est à l'autorité compétente de prouver le délit éventuel.

Depuis les récents événements de fuite de documents, les banques font plus attention, note encore Carlo Lombardini, dans une interview accordée aux quotidiens "24 Heures" et "Tribune de Genève". Ce sont les fiduciaires, selon lui, qui sont davantage la cible désormais d'opérations de soustraction de données.

Concernant ce "phénomène désagréable parfaitement dans l'air du temps", l'avocat genevois estime que la presse n'est pas dans son rôle en "étalant des noms sur la place publique". Suivant le cas, il peut s'agir "d'une atteinte plutôt forte à la personnalité".

Que l'on dise aux gens de payer des impôts est "compréhensible", indique aussi le chargé de cours à l'UNIL. Mais "les mécontents ont le droit de partir", selon lui.

La Suisse bon élève

Interrogé sur la possibilité de restauration de l'image de la Suisse dans la révélation des pratiques offshore, l'avocat genevois estime qu'il s'agit d'un "non problème". Selon lui, dans la plupart des domaines, "la Suisse se comporte bien mieux que la majorité des pays".

Carlo Lombardini qualifie en outre d'"erreur fondamentale" le fait pour la Suisse de se préoccuper de son image. Les Etats-Unis par exemple, selon lui, ne font pas des massacres à l'arme lourde dans leurs écoles une question d'image.