Il a demandé aux partenaires de son pays de lui accorder "la reconnaissance et l'estime" que méritent ses efforts.
"Le problème c'est que malgré les sacrifices, l'Union européenne ne montre aucune bienveillance, par exemple sous forme d'une baisse du taux d'intérêt" attaché à la dette du pays, a déploré M. Monti, attendu à Berlin mercredi, dans les colonnes du quotidien "Die Welt".
"Nous constatons malheureusement que notre politique ne reçoit pas en Europe la reconnaissance et l'estime qui lui reviennent objectivement", a-t-il ajouté.
Souhait
"Si les Italiens ne voient pas dans un futur proche de résultats tangibles de leur disposition à économiser et à réformer, un mouvement de protestation contre l'Europe va voir le jour en Italie, dirigé aussi contre l'Allemagne, considérée comme meneur de l'intolérance au sein de l'UE, et contre la Banque centrale européenne", a-t-il prévenu.
M. Monti, qui a pris les rênes du gouvernement à l'automne pour tenter de sortir le pays surendetté de l'ornière, a mis sur les rails au pas de course une série de réformes et de mesures d'économies drastiques.
Dans "Die Welt", il dit sa conviction que "les problèmes peuvent être résolus", aussi parce que les Italiens sont prêts à faire les sacrifices nécessaires et la classe politique unie derrière son gouvernement.
Réunion avec Merkel attendue
"Je le dis volontiers à un lectorat allemand: les Italiens ne sont pas aussi éloignés que d'aucuns n'argumentent de ce que l'on appelle en Allemagne une culture de stabilité", a-t-il affirmé.
Sur le point de rencontrer la chancelière Angela Merkel, il professe son admiration pour l'Allemagne, "le pays qui a donné le plus à l'Europe, à savoir un modèle social équilibré et qui fonctionne".
"J'ai toujours oeuvré pour une Italie qui ressemble le plus possible à l'Allemagne", ajoute-t-il aussi, se montrant convaincu que "l'Italie peut et va jouer à nouveau un rôle majeur en Europe".