Conscients de l’érosion de leur audience traditionnelle, les géants américains de la télévision contre-attaquent. Leur riposte au phénomène de migration de leur audience traditionnelle vers des programmes disponibles sur Internet se révèle cependant plus délicate pour des networks («réseaux») comme Disney, Time Warner, Viacom ou Fox, qu’elle ne l’est pour des câblo-opérateurs comme Comcast, Time Warner Cable ou Cox dont ils dépendent pour leur diffusion. C’est l’une des raisons pour lesquelles Altice, le groupe dirigé par Patrick Drahi, s’est offert l’an dernier Suddenlink Communications puis Cablevision, dont le regroupement doit créer le numéro quatre américain du câble.
Dans un environnement moins concurrentiel qu’en Europe, les réseaux câblés américains perdent certes des abonnés aux bouquets de chaînes mais contrôlent de plus en plus l’accès au haut débit indispensable au streaming de séries sur Internet. Ils ont même réussi ces derniers mois à gagner des parts de marché face aux sociétés de...