L’odeur est âcre, les effluves carnés. Le bruit des machines est assourdissant. Des centaines de peaux de mouton sont nettoyées, assouplies, tannées, essorées, puis empilées. Dans cet antre de molleton ovin, les poils drus et roux des goupils sont rares. Cachés dans un coin, quelques dizaines de canidés sont suspendus par le museau, munis d’une étiquette «renard suisse, issu de la chasse».
«Nous en tannons moins d’un millier par année», souligne Marc Neuenschwander, l’un des fils aux commandes de la société éponyme, à Oberdiessbach. Le goupil reste un commerce marginal pour l’entreprise bernois...