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La finance, un système incapable de se réformer

L’enseignement de la finance intègre très mal les leçons de la crise majeure qui éclata en 2008. Entretien avec Marc Chesney, responsable du département de banque et finance de l’Université de Zurich.

07 oct. 2019, 00:01
A trader works on the floor of the New York Stock Exchange at the start of the trading day in New York, New York, USA, on 07 October 2008. Stock market trading around the world Tuesday was uneven as investors appeared uncertain where to turn next in the ongoing international financial turmoil and new trouble spots emerging. In data underlining the extent of the crisis, the International Monetary Fund warned that US financial sector losses could total 1.4 trillion dollars as a housing crisis at the centre of the global turmoil has yet to reach its peak.  (KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE) USA WALL STREET

Cela fait maintenant quelques semaines que les étudiants sont de retour sur les bancs des facultés d’économie. Les futurs dirigeants d’entreprises, banquiers ou assureurs y apprennent les bases de la finance, leur futur outil de travail. Or, l’enseignement qu’ils reçoivent n’a que très partiellement intégré les expériences de la dernière crise, qui s’est déroulée il y a dix ans pourtant.

C’est du moins ce que dénonce un pilier académique, Marc Chesney, responsable du département de banque et finance de l’Université de Zurich et auteur du livre «La crise permanente» (Quanto, 2018).

Vous dénoncez l’inertie des sciences économiques à réformer leur enseignement malgré les leçons de la crise financière. Comment l’expliquez-vous?

Cette incapacité est le problème central. Le corps professoral se doit d’identifier et de comprendre les causes des dysfonctionnements qui débouchèrent sur la crise de 2007-2008 et de chercher des solutions. Il revient à chacun de ses membres de prendre...

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