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Immobilier: pas de crise en vue à cause du coronavirus

Le coronavirus ne provoquera pas de crise immobilière. C’est l’analyse faite par Credit Suisse. L’aide d’urgence de la Confédération permettra aux ménages de payer leurs crédits hypothécaires.

24 mars 2020, 12:28
Il n'y a pas de crainte à avoir pour le marché immobilier.

Le marché immobilier suisse ne sera pas mis à genoux par la crise du coronavirus. Mais il s’exposera à des coups et blessures. En particulier les promoteurs de nouvelles constructions et de l’immobilier de luxe risquent de souffrir le plus, estime Credit Suisse (CS) dans sa dernière étude «Monitor Switzerland», publiée mardi.

Les craintes d’une crise immobilière imminente sont injustifiées. Après tout, le marché du logement, plus spécifiquement, est solidement ancré.

Grâce à l’aide d’urgence approuvée par le Conseil fédéral, les pertes de revenus des ménages suisses devraient être sensiblement réduites, écrivent les prévisionnistes du numéro deux bancaire helvétique. Ils escomptent ni un défaut de paiement conséquent sur les mensualités des crédits hypothécaires, ni une multiplication de ventes d’urgence.

Quiconque rêve de posséder sa propre maison a peu de chances de la trouver moins chère en raison de la crise du coronavirus, selon l’étude du CS. Car même sur le long terme, le bas niveau des taux d’intérêt apporte un soutien aux prix de l’immobilier. Parallèlement l’activité de construction témoigne d’un recul, raison pour laquelle l’offre est tout juste maintenue.

Les promoteurs et le luxe souffrent

Cependant force est de constater que le marché immobilier suisse ne sortira pas entièrement indemne de la crise. Selon le CS, les promoteurs de logements en copropriété souffriront tout particulièrement.

Si la crise actuelle devait jouer les prolongations, la vente de nouvelles unités résidentielles s’effondrera de manière substantielle et générera des problèmes de liquidité pour les promoteurs.

Mais lorsque la crise sera passée, le marché de l’immobilier résidentiel devrait retrouver des couleurs relativement rapidement – à l’exception du segment du luxe. Il est peu probable que la forte correction sur les marchés des capitaux s’estompe à nouveau aussi rapidement, précise le CS.

Baisse des nouveaux loyers

Par ailleurs les nouveaux objets en location annoncés devraient voir leur loyer baisser de 1,5 à 2% cette année. En effet, l’incertitude économique freine la demande et avec la fermeture des frontières, l’immigration recule. Du coup, le nombre d’objets vacants prendra quelque peu l’ascenseur.

En revanche, les revers pour les espaces commerciaux seront plus importants. Les économistes de Credit Suisse prévoient une série d’insolvabilités, de fermetures d’entreprises et de «tassements sains» dans le commerce de détail stationnaire et le marché hôtelier en particulier. Ces deux secteurs sont considérés comme étant de toute façon affaiblis en raison d’un changement structurel difficile.

La récession est inévitable

Credit Suisse table sur une brève récession en Suisse pour l’année en cours, qualifiée d’«inévitable». Ils confirment leurs prévisions publiées la semaine dernière d’une baisse de 0,5% du produit intérieur brut (PIB). Auparavant ils avaient estimé la croissance à 1,0%.

Cette situation exceptionnelle ne devrait pas s’étendre au-delà de la mi-mai et se détendre progressivement par la suite. Avec ce scénario nous assisterons à une forte accélération de la croissance à la fin de l’année et à un dépassement des prévisions en 2021.

Par conséquent le PIB suisse devrait ressortir avec une hausse de 2,0% en 2021, sauf si la pandémie devait durer plus longtemps que prévu, auquel cas la croissance s’affaiblirait sur une plus longue période, concluent les auteurs de l’étude.

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