Pour contrer les effets du franc fort, Bühler a décidé d'augmenter le temps de travail de ses salariés. Le groupe technologique saint-gallois a également exclu toute négociation salariale cette année.
Dès le 16 février et pendant sept mois, la semaine de travail des collaborateurs comptera 45 heures, contre 42,5 actuellement, indique Bühler vendredi dans un communiqué. L'entreprise s'engage en contrepartie à ne pas procéder à des licenciements économiques durant cette période.
"Je suis fier de nos collaborateurs, avec qui nous avons rapidement trouvé un accord sur ces mesures pour maintenir notre compétitivité", se félicite le patron de Bühler Calvin Grieder, cité dans le texte. Près de 2500 employés sont concernés par cette décision.
Le groupe espère ainsi pouvoir honorer ses commandes, dont les carnets sont pleins. Mais aussi garder ses parts de marché et maintenir sa profitabilité. Bühler, présent sur 140 sites dans le monde, souligne qu'il réalise près de 98% de son chiffre d'affaires à l'étranger. "Les changements des cours de change ont entraîné une hausse des coûts comprise entre 80 et 90 millions de francs".
Modèle flexible
Si le cours de l'euro venait à dépasser 1,08 franc pendant au moins trois semaines, le temps de travail serait à nouveau réduit à 42,5 heures, précise à l'ats le chef du personnel Christoph Oswald. Et l'ensemble des mesures serait levé si le cours se maintenait à 1,15 franc sur la même durée.
Pour mémoire, l'entreprise établie à Uzwil (SG) et qui emploie 10'000 personnes dans le monde, a dégagé des recettes de 2,3 milliards de francs en 2013. Son bénéfice s'élevait à 123 millions, en baisse de 20,9% sur un an. Les charges de personnel atteignent 360 millions.