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Téléphonies: les opérateurs enfin prêts à filtrer les appels indésirables

Vous êtes tranquillement installés dans votre canapé. Le téléphone sonne. Vous ne connaissez pas le numéro. Mais l'indicatif est celui d'un mobile et vous répondez. C'est pourtant bien un appel publicitaire. C'est illégal, mais la plupart de ces sociétés sont installées à l'étranger et elles sont intouchables. Seuls les opérateurs pourraient les stopper. Et, sous la pression des consommateurs, ils semblent enfin prêts à le faire.

18 mai 2016, 19:01
28'000 plaintes ont été enregistrées en 2015, suffisant pour faire réagir les opérateurs.

Les opérateurs téléphoniques pourraient bientôt identifier les "call-center" agissant de manière illégale. Les clients auront la possibilité de filtrer les appels indésirables sur le réseau fixe et mobile. C'est le résultat d'une table ronde entre les acteurs du domaine, organisée par les défenseurs des consommateurs.

Les appels indésirables sont la principale source d'agacement des consommateurs, a indiqué mercredi l'Alliance des organisations des consommateurs (acsi). Sunrise, Swisscom et UPC Cablecom promettent d'y remédier. Filtrer les appels est une des possibilités envisagées.

La Fédération romande des consommateurs (FRC) avait demandé en 2015 aux opérateurs de mettre fin aux appels indésirables. Des groupes de travail examinent les solutions techniques et légales.

Astérisque pas respecté

L'astérisque placé à côté du nom dans l'annuaire téléphonique n'empêche pas de recevoir des téléphones indésirables. La loi interdit depuis 2012 tout marketing ou publicité téléphonique auprès des usagers qui n'en veulent pas et qui demandent l'ajout de l'astérisque.

Ce durcissement et la peine privative de liberté allant jusqu'à trois ans n'a toutefois pas dissuadé les entreprises de télémarketing. Selon le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), ces appels sont passés depuis l'étranger, mais sous un numéro suisse. L'appelant n'est souvent pas identifié.

Pour ce faire, il faudrait actionner l'entraide judiciaire internationale. Or cela demanderait aux autorités chargées de l'enquête un effort disproportionné dans la plupart des cas, selon le SECO.

Deux fois plus de plaintes

En 2015, le nombre de plaintes a doublé par rapport à l'année précédente, pour se monter à près de 28'000. Le SECO a averti quatre entreprises et déposé une plainte contre inconnu dans 28 cas. Cinq call-centers ont écopé d'une ordonnance ou d'un jugement pénal.

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