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Les Suisses reconnaissent que le web et les réseaux sociaux les poussent à consommer davantage

Un Suisse sur deux met de l'argent de côté régulièrement ou ne paie pas ses factures à temps. Un sur trois estime qu'il se sent poussé à la consommation par le web et les réseaux sociaux. Ce sont quelques enseignements tirés d'un sondage mené auprès de 25'000 personnes par un organisme d'encaissement.

26 nov. 2018, 11:27
Pour de nombreux Suisses, les réseaux sociaux et le web en général les poussent à surconsommer.

Les réseaux sociaux exercent une pression à la consommation qui peut occasionner des dépassements de budget et, donc, des difficultés de paiement, prévient la société d'encaissement Intrum Justitia. De nombreux Suisses ne respectent pas les délais pour régler leurs factures et une partie d'entre eux épuise régulièrement la limite de leur carte de crédit.

Il arrive régulièrement que les personnes concernées empruntent de l'argent à leur famille ou amis pour payer, relève Intrum Justitia dans un communiqué publié lundi. Pour un tiers des Suisses, la "surconsommation" (par rapport aux ressources disponibles) s'expliquerait par la pression des réseaux sociaux, qui touche à la fois les parents et les enfants, selon l'analyse du volet suisse présenté par Intrum dans le cadre du rapport annuel européen 2018 sur les dépenses de consommation, réalisé auprès de 24'400 personnes.

Plus d’un Suisse sur deux reconnaît avoir effectué un paiement en retard.

Les Suisses font preuve d'une attitude ambivalente. Environ 80% d'entre eux estime important de régler leurs factures dans les délais. Mais ils sont 54% à reconnaître avoir fait preuve de retard "au moins une fois, parfois plus de cinq fois" dans leurs versements au cours des douze derniers mois.

Environ la moitié de ces retards serait due à des difficultés de paiement. Pour éviter de gros désagréments, un cinquième des personnes concernées a dû emprunter. D'une façon générale, les Suisses se montrent prodigues envers leur progéniture. Environ un quart des personnes sondées affirme avoir dépensé plus pour ses enfants que ce que le budget lui permettait au cours des six mois passés.

56% mettent de côté

Parmi les personnes interrogées, 31% d'entre elles déclarent qu'internet pousse à la consommation. L'étalage d'articles de consommation sur Instagram, Facebook et autres ainsi que la grande facilité des achats en ligne et les nouveaux moyens de paiement mettent souvent les porte-monnaies à rude épreuve.

Les achats en ligne sur des sites à l'étranger restent une minorité: 40% des Suisses affirment ainsi s'être approvisionnés hors des frontières durant l'année écoulée.

Pas plus de 56% des Suisses déclarent constituer des économies mois après mois. Les vacances sont la raison principale pour laquelle les Helvètes mettent de l'argent de côté. Une autre raison est liée aux craintes que la prévoyance sociale (AVS, 2e pilier) ne suffise pas à assurer les vieux jours.

Pas plus de 56% des Suisses déclarent constituer des économies mois après mois.

A l'échelle européenne, la Suisse fait partie a priori des "payeurs indisciplinés", si l'on en croit le volet continental de l'enquête. Avec 54% des Helvètes avouant avoir payé au moins une fois en retard lors de l'année écoulée, la Suisse n'est "devancée" dans ce classement que par la Grèce (66% de retardataires). Les Hongrois seraient 42% à payer avec du retard, les Italiens 47% et les Roumains 52%.

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