M. Almunia, qui s'est entretenu mardi à Bruxelles avec le patron de Google, Eric Schmidt, souligne dans un communiqué que «les divergences ont été substantiellement réduites» entre le géant d'internet et la Commission depuis le début de leurs discussions en juillet.
Ce rapprochement concerne «chacun des quatre sujets de préoccupation en matière de concurrence signalés par la Commission», a-t-il ajouté.
«Traitement préférentiel»
Gardienne de la Concurrence en Europe, la Commission reproche notamment à Google de mettre en avant dans ses liens ses propres moteurs de recherche verticale, c'est-à-dire spécialisés dans un domaine précis comme les voyages ou les restaurants, afin de leur assurer un «traitement préférentiel» par rapport aux autres moteurs de recherche spécialisée.
Elle s'inquiète aussi de la manière dont Google «copie du contenu de moteurs de recherche verticale concurrents et les utilise dans ses propres offres», et soupçonne en outre Google d'imposer des clauses d'exclusivité à ses partenaires publicitaires.
Restrictions aux annonceurs
Enfin, elle reproche à Google d'imposer des restrictions entravant les annonceurs qui veulent déplacer leurs publicités de Google AdWords vers d'autres sites.
Si la Commission juge que les propositions de Google sont satisfaisantes pour remédier à ces entraves à la concurrence, elle pourra clore le dossier. Dans le cas contraire, elle pourrait infliger des sanctions atteignant jusqu'à 10% du chiffre d'affaires de Google.
Lundi, plusieurs médias ont indiqué qu'un accord serait proche entre Google et l'autorité américaine de la concurrence (FTC), qui mène sa propre enquête contre le géant d'internet pour abus de position dominante».