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L'EPFZ dissèque la mort du réseau social Friendster

Fondé en 2002, Friendster était le numéro 1 des réseaux sociaux... jusqu'en 2004 et l'explosion de MySpace. Depuis, Facebook a pris le dessus. Friendster est tombé dans l'oubli. Des choses qui arrivent, dit une étude de l'EPFZ.

13 mars 2013, 14:53
La mort d'un réseau social? Plus rapide qu'on croit...

Même avec des centaines de millions de membres, un réseau social sur Internet n'est pas à l'abri de la disparition. Le risque existe si les efforts d'utilisation dépassent son utilité. S'enclenche alors une cascade de défections. Ce sont les conclusions d'une étude menée à l'EPF de Zurich.

L'équipe du Professeur Frank Schweitzer s'est penchée sur le cas de Friendster. Le réseau a compté jusqu'à 100 millions de membres mais a fermé en 2011 à la suite d'un exode massif après l'introduction d'un nouveau format moins facile à utiliser.

Deux facteurs déterminent la résistance d'un réseau, selon les chercheurs qui ont comparé le modèle de Friendster avec les réseaux actifs Facebook, Orkut, Livejournal et Myspace. D'une part, la proportion entre utilité du réseau et les efforts nécessaires pour l'utiliser. D'autre part l'interconnexion des utilisateurs.

La cascade de défections est une menace pour chaque réseau, estiment les scientifiques zurichois. La résistance d'un réseau se mesure à sa capacité à endiguer la cascade. Pour cela les utilisateurs doivent être fortement interconnectés.

Dans le cas contraire, donc lorsqu'un utilisateur n'a que très peu de contacts, ses efforts prennent le dessus sur les bénéfices que lui apporte le réseau. Il est alors pratiquement impossible de stopper les départs.

Mais une forte interconnexion n'est pas nécessaire à chaque réseau, explique un des co-auteurs de l'étude Pavlin Mavrodiev sur la plate-forme en ligne de l'EPFZ "ETH Life". Les utilisateurs de Youtube par exemple ne le sont guère, mais là, le rapport efforts/utilité est très bon.

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