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Stars ressuscitées en hologrammes: hommage frankensteinien. Le commentaire de Jean-François Albelda

26 janv. 2019, 08:00
Jean-François Albelda,responsable de la rubrique culture du Nouvelliste.

Au-delà de la prouesse, au-delà de l’émerveillement et de la fascination de revoir surgir de l’oubli des monstres sacrés, la réanimation holographique de stars disparues laisse un sentiment étrange. Un trouble qui me rappelle celui ressenti à la lecture, enfant, du «Frankenstein» de Mary Shelley. Il y avait dans ce roman d’horreur cette idée visionnaire... Le Dr Frankenstein avait l’illusion d’une maîtrise sur la nature mais celle-ci a échappé à tout contrôle.

Le concept de l’hologramme en musique n’a vraiment de sens que dans sa dimension spectrale ou alors totalement fictionnelle. Faire revivre un artiste disparu le temps d’un hommage, ou créer une entité totalement fantasmatique. Aller voir et écouter un chanteur bien vivant dans sa version translucide paraît absurde. Mais qu’applaudit-on vraiment quand on convoque La Callas d’outre-tombe? Au bout des faisceaux de lumière, ce n’est là qu’une image, qui plus est mise en mouvement par les gestes modélisés...

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