Les acheteurs sont des investisseurs privés européens et africains qui comptent des mines de pierres précieuses dans leur portefeuille historique, selon un communiqué de De Grisogono. Certains viennent de l'Angola, précise Fawaz Gruosi dans une interview au «Matin Dimanche».
«Etant une société privée et non cotée, nous ne pouvons donner des informations sur nos actionnaires», ajoute-t-il. Le nouveau groupe d'investisseurs est majoritaire, mais «je reste un actionnaire significatif en tant que fondateur, directeur exécutif et directeur de la création», relève M. Gruosi. Selon certaines sources, sa participation serait passée de 60% à 15%.
L'entreprise a nommé un nouveau président directeur général, Nicolas Abboud, et un nouveau directeur financier, Sylvère Demonsais. Gerald Roden, directeur de De Grisogono depuis 2010, a quitté ses fonctions au terme de son mandat, selon le communiqué.
Pas de dettes
Ce rachat a permis à la société genevoise d'effacer ses dettes bancaires, indique M. Gruosi dans «Le Matin Dimanche». Les nouveaux partenaires sont en outre prêts à aider à la réalisation d'un nouveau site dans la région genevoise, idéalement à Plan-les-Ouates. Ils ont aussi promis de financer le développement de l'entreprise sur les cinq prochaines années de manière substantielle.
L'arrivée des investisseurs angolais donne accès à des «pierres précieuses de très haute qualité», poursuit M. Gruosi. Il rejette toutefois tout lien entre ces actionnaires et les «diamants du sang».
En 2009 déjà, en difficulté, De Grisogono avait ouvert son capital. Fawaz Gruosi avait cédé 39% de ses parts à un pool d'investisseurs composé de proches et d'amis pour 43 millions de francs. En 2007, le créateur de la marque avait lui-même racheté la participation de 49% détenue par la maison Chopard.