De la parole aux actes. La Commission européenne a présenté, hier, sa future loi climat pour faire de l’Europe le «premier continent neutre en carbone» d’ici à 2050. «La loi nous engage définitivement sur la voie d’un avenir plus durable», assure la présidente Ursula von der Leyen, qui sait qu’elle joue son va-tout.
Tous les efforts ont été faits pour mettre en scène ce moment, voulu historique. Marque rare de considération, Greta Thunberg était l’invitée vedette de l’exécutif européen. Sans elle, «nous n’aurions probablement pas lancé le Green Deal en Europe», affirme le vice-président Frans Timmermans. Pourtant, l’icône de la lutte contre le changement climatique a été particulièrement glaciale. «En présentant cette loi climat, l’Europe rend les armes, vous avouez votre impuissance, vous renoncez à vos engagements», a déclaré la jeune activiste. Timmermans, chargé du Green Deal à Bruxelles, ne semble pas s’en encombrer. Il pointe une différence d’approche...