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Avec le franc fort, la dette des hôpitaux français explose

La fin du taux plancher a des répercussions bien au-delà de nos frontières. Les dettes des hôpitaux français explosent. Ils font appel à François Hollande pour se sortir de ce très mauvais pas.

23 févr. 2015, 14:36
A Euro coin, right, and a Swiss Franc coin  have been placed on a table to be photographed in Gelsenkirchen, Germany, Thursday, Jan. 15, 2015. The European currency has  lost value after Switzerland's central bank said Thursday it has scrapped a policy that limited how much the euro could fall against the Swiss franc, an unexpected decision that caused gyrations in financial markets. (AP Photo/Martin Meissner)

Des représentants des hôpitaux français ont demandé l'intervention de François Hollande pour régler la dette des établissements ayant contracté des emprunts toxiques, aggravée par l'envolée du franc. Selon eux, cette dette vient de s'alourdir de plusieurs centaines de millions d'euros depuis l'abolition du taux plancher.

Dans un courrier daté du 11 février, consulté lundi par l'AFP, la Fédération hospitalière de France (FHF), les présidents des conférences des directeurs de CHU et CH et les représentants des commissions médicales d'établissements interpellent le président français pour qu'un "dispositif gouvernemental de règlement de la dette des hôpitaux soit mis en place".

Cette mesure devra "nécessairement impliquer une mise à contribution financière des établissements bancaires", déclarent-ils. Les hôpitaux publics ont souscrit des emprunts, parfois "toxiques" et indexés sur des monnaies étrangères, pour financer des plans "d'investissements massifs (...) conformément aux injonctions des pouvoirs publics", rappellent les signataires.

Avec la flambée de la monnaie helvétique, provoquée par l'abandon mi-janvier du taux plancher de la Banque nationale suisse, la dette des hôpitaux se serait alourdie de 500 millions d'euros à rajouter à un encours d'environ 730 millions, selon la FHF.

Ils jugent "obsolète" et "dérisoire" le fonds de compensation de 100 millions d'euros débloqué en avril dernier comme contrepartie aux établissements hospitaliers, auxquels la loi interdit "d'engager des recours contentieux contre les banques".

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