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Athlétisme: Swiss Athletics planche sur un calendrier et pense à des meetings dès le mois de juin en Suisse

Le sport s'est brutalement arrêté avec la crise, comme le reste de la vie. Mais Swiss athletics prévoit de peut-être reprendre la compétition, à la suite de l'exemple du foot. Swiss athletics table ainsi sur un retour à la compétition dès le mois de juin.

18 mai 2020, 08:17
Les athlètes, comme ici Sarah Atcho lors du 200m femmes du 40eme meeting d'athletisme Resisprint International du 30 juin 2019, ont hâte de reprendre la compétition. Swiss athletics aussi, et l'organe dirigeant propose une reprise dès juin.

"Nous espérons mettre sur pied une première série de meetings pour l'élite en juin et en juillet": directeur exécutif de Swiss Athletics, Peter Bohnenblust est au four et au moulin.

"Le fait que le championnat de Suisse de football aurait pu reprendre dès le 8 juin nous incite à penser que nous pouvons faire de même. Un stade fait 15'000 m2. S'il y a de la place pour 22 joueurs de foot, les membres des staffs, les techniciens et les journalistes, on peut aussi imaginer y disputer des compétitions d'athlétisme", justifie Peter Bohnenblust.

 

 

Les discussions vont déjà bon train avec les différents clubs organisant d'ordinaire des meetings de premier plan. "Weltklasse et Athletissima sont dans une autre catégorie", explique d'emblée le patron de Swiss Athletics. "Ils visent un format Ligue de diamant, dans lequel il y aurait peut-être la place pour quatre ou cinq Suisses. Ce n'est pas ce que nous recherchons", précise-t-il.

Le Bernois pense plutôt à des stades de moindre importance, à Langenthal, Bâle, Berne, Zofingue, Genève ou La Chaux-de-Fonds. "Dans un premier temps, on espère pouvoir engager une vingtaine d'athlètes des cadres nationaux dans chaque réunion, avec des entraîneurs, du personnel technique et des journalistes. Deux ou trois meetings seraient diffusés en +live-streaming+", glisse-t-il.

Avec 50-100 personnes dans un premier temps

Si l'on imagine aisément la tenue de concours ou de courses de sprint tout en respectant la distanciation sociale et en limitant à 50-100 le nombre de personnes présentes, difficile en revanche de concevoir pour l'heure une empoignade entre athlètes ne courant pas en couloir, soit à partir du 800 m. Entraîneur en chef de Swiss Athletics pour la course, Louis Heyer envisage tous les scénarios.

 

 

"Les concepts ne sont pas clairs au-delà du 400 m. Pourrait-on courir en peloton? Si ce n'est pas le cas, on veut organiser des contre-la-montre. Les athlètes seront nombreuses et nombreux à les disputer", affirme-t-il. "Mais si on accepte que des inconnus soient serrés les uns contre les autres dans un bus, on peut aussi accepter que des athlètes sains se mesurent en peloton sur 800 m", juge-t-il.

En attendant, Swiss Athletics a pris les devants. Dans le concept de protection approuvé par l'Office Fédéral du Sport (OFSPO), il est ainsi expliqué que les membres de l'équipe nationale s'entraînent toujours au sein des mêmes groupes, qu'ils forment une communauté analogue à une collocation. Et que d'éventuelles chaînes d'infection sont facilement traçables dans un tel groupe.

 

 

"Au sein de cette communauté, il n'est pas nécessaire de garder ses distances sur les lieux de la formation", souligne Peter Bohnenblust. "Et j'espère que si nos athlètes de pointe peuvent s'entraîner ensemble dans ces conditions, ils pourront en découdre rapidement dans les meetings que nous voulons organiser", ajoute l'ancien décathlonien.

Le 27 mai, date fatidique

Le Bernois de 58 ans espère bien pouvoir mettre sur pied une deuxième série de meetings, en septembre voire même déjà en août, avec un plus grand nombre de participants. Et avec en point d'orgue des championnats de Suisse reprogrammés pour la fin septembre dans un lieu qui reste à déterminer.

 

 

Mais l'interdiction des rassemblements de plus de 1000 personnes court jusqu'à fin août. Il s'agit donc d'attendre les annonces du 27 mai du Conseil fédéral. Avant cette date, impossible de planifier concrètement un quelconque événement, de savoir si l'on pourra y greffer des courses de demi-fond ou de fond en peloton. Ensuite, il faudra agir vite, les athlètes ayant besoin de concourir.

"Tous nos concepts sont prêts en cas de feu vert pour une reprise des compétitions", assure Peter Bohnenblust, qui espère que d'autres types de compétition seront possibles, au moins après le 31 août. "Egalement pour les jeunes, pour qui la finale de l'UBS Kids Cup reste programmée, et pour les coureurs amateurs. Car pour le moment, il reste impossible d'organiser quoi que ce soit pour eux."

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