Il est temps de mettre des limites claires aux attaques homophobes. Tous les grands partis, à l’exception de l’UDC, ont plaidé jeudi en faveur de la norme anti-homophobie soumise au vote le 9 février.
Selon le PS, le PLR, le PDC, les Verts et les Vert’libéraux, cette nouvelle norme permet de combler une lacune juridique. La loi ne protège pour l’instant que les individus, pas un groupe.
Les mêmes déclarations contre des minorités ethniques ou religieuses sont punissables.
La communauté homosexuelle doit aussi être protégée contre ces discours haineux. L’extension de la norme antiraciste n’empêchera pas les débats ni les discussions entre amis. La liberté d’expression est garantie. Mais les appels à la haine ne représentent en rien une opinion, a affirmé le conseiller national Mathias Reynard (PS/VS), à l’origine de l’initiative.
Agressions
Les propos haineux et les attaques physiques sont fréquents, a rappelé le Valaisan en revenant sur les agressions à Zurich le 31 décembre. La violence à l’encontre des personnes LGBT+ est nettement supérieure à la moyenne. Et les insultes et le harcèlement font des ravages.
Selon une étude de l’université de Zurich, 20% des homosexuels ont tenté de se suicider en Suisse. La norme anti-homophobie est aussi une prévention de ces actes, rappelle la conseillère nationale Sibel Arslan (Verts/BS).
25 ans
La norme antiraciste a été introduite en 1994 afin de protéger les personnes contre les discriminations visant l’ethnie, la religion ou l’origine. En 25 ans, les tribunaux se sont montrés réservés dans leurs jugements. La liberté d’expression a un poids important, ont souligné les partisans devant les médias.
Si le peuple dit «oui» le 9 février, cette norme sera étendue aux discriminations visant l’orientation sexuelle.