Pas de doute, les Suisses ne voulaient pas supprimer le système de financement de la SSR qui aurait induit une redéfinition totale et probablement brutale du paysage médiatique suisse. Le rejet est sans appel.
Cependant, comme l’a souligné dimanche le grand patron de la SSR, «ce résultat n’est pas un aboutissement. C’est un début». Gilles Marchand sait pertinemment que le moment d’une sérieuse introspection est venu pour son entreprise. Il a d’ailleurs habilement présenté plusieurs mesures, à peine le résultat définitif du vote connu. La SSR n’est certes pas une entreprise tout à fait comme une autre, car devant s’appliquer à respecter la mission de service public qui lui est fixée dans la Constitution, mais ce n’est pas pour autant qu’elle puisse s’affranchir des réalités économiques ainsi que de l’évolution des goûts et des habitudes de son public.
Face à la diminution substantielle de la redevance qui passera dès 2019...