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No Billag: 160 parlementaires de tous les partis appellent à rejeter une attaque contre la démocratie

Une attaque contre la diversité des médias et la démocratie. C'est en ces termes que 160 parlementaires de droite et de gauche ont fait part de leur opposition à l'initiative No Billag.

09 janv. 2018, 14:00
Les parlementaires sont issus des rangs de tous les partis.

L'initiative "No Billag" est une attaque contre la diversité des médias et la démocratie directe, estiment 160 parlementaires de tous les grands partis, de la droite à la gauche. Les politiciens opposés au texte soumis au vote le 4 mars ont lancé leur offensive mardi.

 

Dans une démocratie saine, le fonctionnement de la Confédération, des cantons et des communes est tributaire de citoyens bien informés, estiment ces 160 politiciens issus des rangs du PDC, de l'UDC, du PLR, du PS, du PBD, du PVL, des Verts ou du PEV. L'initiative est trop "extrême", selon eux.

Plus encore, ce texte est anti-suisse, a déclaré le conseiller aux Etats Filippo Lombardi (PDC/TI) devant la presse. Elle attaque la cohésion nationale. Les régions minoritaires comme la Suisse romande, italienne et romanche perdront leurs émetteurs et ne pourront plus défendre leur culture et leur langue.

L'ouverture du paysage médiatique aux investisseurs privés suisses et étrangers leur donnera le pouvoir d'imposer leurs intérêts particuliers. Le pouvoir sur la radio et la télévision est particulièrement intéressant pour les milliardaires qui ont des ambitions politiques, a poursuivi la conseillère nationale Edith Graf (PS/TG).

Plan B des opposants naïf

Une couverture médiatique adéquate et la représentation de la diversité des opinions ne seront plus garanties. L'initiative veut notamment supprimer de la Constitution le rôle de la télévision et de la radio pour ce qui est de la liberté d'opinion ou du développement de la culture ou la formation, a relevé la conseillère nationale Christa Markwalder (PLR/BE).

 

Les auteurs de l'initiative défendent l'idée que l'on paiera ce que l'on consomme, a relevé Adèle Thorens Goumaz (Les Verts/VD). Cet argument en faveur d'un plan B est "naïf et fallacieux". La mutualisation des coûts permet au contraire l'accès de tous à des prestations audiovisuelles à un prix correct, selon elle (interview en tête d'article).

 

Tout ce qui a été mis en place pour la collectivité en Suisse sera détruit au profit de l'individualité, a ajouté le conseiller aux Etats UDC Roland Eberle. Pour le Thurgovien, l'initiative prône la fin de la solidarité nationale et met en péril la démocratie directe.

La SSR fâche de nombreuses personnes, il ne faut toutefois pas oublier que la redevance profite aussi à 21 radios régionales et 13 télévisions locales. "Un mal de tête se soigne avec de l'aspirine, pas par la guillotine", a lancé le conseiller aux Etats tessinois Filippo Lombardi (interview ci-dessous).

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