Sur fond de rock'n'roll acidulé, la chanteuse valaisanne FORMA rejoint les artistes cantonaux et romands qui s'engagent publiquement contre l'initiative No Billag. Après la série de vidéos où étaient notamment apparus sous le hashtag: #clap4culture le songwriter sédunois Yellow Teeth, le duo Aliose ou le plus mancunien des chanteurs suisses Mark Kelly, Priscilla Formaz a écrit une chanson sobrement - ce n'est pas l'habitude de cette adepte de l'humour absurde - intitulée "Non à No Billag". "Je rends hommage à toutes ces émissions qui m'ont fait la joie et l'honneur de parler de mon travail, de diffuser ma musique et qui sont menacées aujourd'hui. Si je peux faire quelque chose pour rendre la pareille, montrer que je suis derrière elles, c'est normal que je m'engage. Et si je peux faire changer d'avis à quelques personnes, c'est génial."
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Priscilla relaie ainsi la très grande crainte du milieu artistique suisse en cas d'acceptation de l'initiative demandant la suppression de la redevance pour la radio et la télévision. "Si ça passe, c'est une catastrophe. Il n'y aura plus de place sur les antennes pour des artistes peu connus comme moi. La logique de rentabilité voudra que l'on ne passe que de gros artistes internationaux." Sans parler des retombées négatives au niveau des droits d'auteur ou de la capacité à remplir les salles de concerts sans diffusion ou presque. "Je comprends que c'est difficile de débourser plus de 400 francs d'un coup, mais appliquer le principe de solidarité me paraît logique. Je n'ai pas le permis, je n'ai pas d'enfant, mais je paie volontiers pour les routes et les écoles..."