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L'économie valaisanne dit non à l'initiative sur les entreprises responsables

Les partis bourgeois et l’économie valaisanne montent au créneau pour faire barrage à l’initiative populaire «Entreprises responsables - pour protéger l’être humain et l’environnement» soumise à votation le 29 novembre et tous «ses effets délétères».

05 nov. 2020, 12:30
Les partis bourgeois et les milieux économiques valaisans disent non à une "punition collective".

«Non, il n’est pas amoral de refuser cette initiative.» A l’image du directeur de la Chambre valaisanne de commerce et d’industrie Vincent Riesen, les partis bourgeois et l’ensemble de l’économie valaisanne veulent faire barrage à l’initiative populaire «Entreprises responsables - pour protéger l’être humain et l’environnement» qui sera soumise à votation le 29 novembre. Ils l’ont dit lors d’une visioconférence ce jeudi.

Le comité valaisan pour le non estime que la poursuite d’objectifs louables ne doit pas se faire n’importe comment et à n’importe quel prix. Selon lui, le texte proposé au peuple suisse va générer «des effets délétères» en cas d’acceptation. Loin d’aider les populations concernées, il créerait un climat de suspicion généralisé sur nos entreprises et ferait planer une menace réelle même sur de nombreuses PME. «C’est une punition collective excessive, alors que 99,9% des sociétés suisses ont un comportement irréprochable», affirme ainsi le conseiller national UDC Franz Ruppen.

Campagne sans scrupule dénoncée

«Toutes les entreprises suisses actives à l’étranger doivent se conformer à la loi locale. Elles sont responsables devant les tribunaux où elles opèrent», renchérit Philippe Nantermod. Pour le conseiller national PLR, vouloir que les tribunaux suisses enquêtent sur place est «un non-sens juridique et témoigne d’un manque de connaissance de la situation locale».

Conseiller aux Etats PDC, Beat Rieder s'en est lui aussi pris aux porteurs de l’initiative. «C’est la première fois en quinze ans de politique que je critique mes adversaires. Mais là, ils ont dépassé les bornes en menant une campagne sans scrupule, allant même jusqu’à utiliser de l’argent public pour financer leur propagande.» Titre trompeur, images trafiquées, dénigrement systématique du contre-projet soutenu par le Conseil fédéral et le Parlement: tous les moyens seraient bons pour les défenseurs du oui dans cette campagne «très dure et chargée émotionnellement».

Le comité valaisan en faveur du non a lui sollicité l’avis d’une élue extérieure au canton pour finir de démonter l’argumentaire des initiants. Avec 60 voyages en Afrique et 17 pays visités, Isabelle Chevalley (Parti vert’libéral vaudois) a dénoncé les effets délétères de cette fausse bonne idée sur les populations concernées. «Certaines entreprises ne voudront pas prendre de risques pour leur réputation et elles se retireront des pays qui sont systématiquement sous le feu des ONG, comme le Burkina Faso ou la Côte d’Ivoire. Cela appauvrira encore plus ces pays et aura des effets contre-productifs pour les personnes que l’on pense aider.»
 

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