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Votations fédérales: pour ses opposants l'initiative "vaches à cornes" est trop dangereuse et trop chère à appliquer

Les opposants à l'initiative "vaches à cornes" ont présenté mercredi leurs arguments. Selon eux, elle représente un danger pour les éleveurs, diminuera le bien-être des animaux et coûtera cher au monde agricole.

31 oct. 2018, 14:05
Pour les opposants, l'initiative entraînerait en plus une surcharge administrative pour les paysans (illustration).

Les représentants d'organisations professionnelles agricoles et des conseillers nationaux de différents partis ont expliqué mercredi leur opposition à l’initiative pour les vaches à cornes. Ils ont notamment invoqué des raisons sécuritaires et financières.

Bien que le sujet soit sympathique à première vue, plusieurs "incohérences" résulteraient de l’adoption de la modification constitutionnelle soumise au vote le 25 novembre, ont affirmé les intervenants lors d'une conférence de presse à Berne.

Moins de bien-être pour les animaux

Pour eux, l'initiative, qui prévoit l'octroi de paiements directs pour les animaux de rente portant des cornes, soutiendrait certaines pratiques d’élevage dangereuses pour la sécurité des éleveurs et des animaux.

L’introduction d’une contribution pour les animaux à cornes pourrait en outre avoir comme conséquence une diminution de la part des animaux détenus en stabulation libre. Le bien-être animal s’en trouverait donc diminué, estiment les opposants.

Ensuite, le texte va pour eux à l’encontre d’une tendance à long terme voulant que, par l’intermédiaire de la sélection, la part des animaux de rente naissant naturellement sans corne augmente.

 

 

Cher, compliqué

Côté financier, le soutien aux animaux à cornes ne bénéficierait probablement pas d’un budget supplémentaire. Il viendrait donc concurrencer d’autres mesures de politique agricole, craignent les opposants.

En outre, alors que les familles paysannes demandent régulièrement une diminution de la charge administrative, l’introduction d’une contribution pour les animaux à cornes représenterait au contraire "des contrôles et des complications supplémentaires".

Enfin, un tel niveau de détails n’a rien à faire dans la Constitution, pensent les opposants. Pour eux, les efforts supplémentaires réalisés avec un élevage sans écornage doivent être soutenus par d’autres biais qu’une contribution qui serait inscrite dans la Constitution.

Des représentants de l'Union suisse des paysannes et des femmes rurales (USPF), de l'Association des groupements et organisations romands de l'agriculture (AGORA) et de Vache mère suisse étaient présents, ainsi que les conseillers nationaux Olivier Feller (PLR/VD), Duri Campell (PBD/GR) et Jacques Nicolet (UDC/VD).

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