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Votations: l'arrêté fédéral sur la sécurité alimentaire, ce qu'il faut savoir

Le 24 septembre prochain, le peuple suisse est appelé aux urnes pour deux objets fédéraux. Si la réforme de la retraite occupe tous les débats, le contre-projet sur la sécurité alimentaire fait très peu parler de lui. Pourtant, l'arrêté légifère sur l'approvisionnement suisse en nourriture. Explications.

22 août 2017, 11:20
/ Màj. le 24 août 2017 à 12:00
La sécurité alimentaire pourrait faire son entrée dans la Constitution suisse le 24 septembre.

Le 24 septembre prochain, vous êtes appelés à accepter ou refuser un arrêté fédéral sur la sécurité alimentaire. Quel est le but de cet article, et comment veut-il y parvenir? Explications.

Pourquoi un tel article?

La Suisse n'est autosuffisante qu'à un peu moins de 60%. Hors, les ressources de la planète se raréfient et la population ne cesse d'augmenter. La sécurité alimentaire est donc un des défis majeurs à l'échelle planétaire. Cet article veut renforcer l'approvisionnement des denrées alimentaires avec des produits suisses, un commerce durable et diversifié.

 

 

Qui l'a sollicité?

C'est l'Union suisse des paysans (USP) qui a d'abord lancé une initiative populaire dans ce sens, mais les Chambres fédérales ont estimé l'initiative peu claire et trop centrée sur la production nationale. Elles s'y sont opposées et ont concocté l'article soumis au peuple et aux cantons. Satisfaite, l'USP a retiré son initiative et fait campagne pour le "oui".

 

 

Comment y arriver?

L'article veut influer sur toute la chaîne de production, du champ à l'assiette. Il inclut cinq piliers:

  1. Préserver les bases de production agricole, comme les terres cultivables, l'eau et le savoir-faire.
  2. Veiller à une production adaptée aux conditions locales en utilisant au mieux les ressources naturelles.
  3. Préserver les ressources en réduisant le gaspillage alors que près d'un tiers des aliments finissent à la poubelle.
  4. L'agriculture et le secteur agroalimentaire devront répondre aux exigences du marché.
  5. Le commerce à l'intérieur de la Suisse et avec l'étranger devra contribuer au développement durable du secteur.

 

 

Pour ou contre?

Ce contre-projet ne divise pas beaucoup. Dans le camp du "oui" figurent l'Union suisse des paysans, le Conseil fédéral, les associations environnementales, l'industrie agroalimentaire ainsi que tous les partis siégeant au Parlement.

Pour éviter une zizanie paysanne, le syndicat Uniterre laisse la liberté de vote. L'UDF est le seul parti à recommander le "non" pour ne pas sacrifier l'agriculture suisse au commerce international. D'autres pointent du doigt l'inutilité d'inscrire un tel arrêté dans la constitution.

Selon le premier sondage SSR, l'arrêté fédéral bénéficie d'un fort soutien auprès de la population. Il serait accepté par 65% des votants.  Le "oui" est particulièrement marqué en Suisse romande avec 73% d'opinions favorables. Les habitants des campagnes présentent également un taux d'approbation supérieur à la moyenne (69%).

 

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