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Un comité intergénérationnel de l'UDC et du PLR pour dire non à la réforme des retraites

La réforme de la prévoyance vieillesse n'en finit pas d'animer le débat. Vendredi, c'est un comité intergénérationnel composé d'élues et d'élus PLR et UDC qui ont dit tout le mal qu'il pensait d'une réforme qui pénaliserait les jeunes, les retraités actuels et les femmes.

08 sept. 2017, 10:10
/ Màj. le 08 sept. 2017 à 18:00
Marie-Claude Noth-Ecoeur, députée PLR, Franz Ruppen, conseiller national UDC, Philippe Nantermod, conseiller national PLR, Thomas Birbaum, président des JLRVS et Paul Biffiger, député UDC unis pour dire non à PV2020.

Ils ne veulent pas de la réforme Prévoyance 2020. Réunis en comité intergénérationnel et mixte, des élus du PLR et de l'UDC ont dit une nouvelle fois vendredi tout le mal qu'ils pensaient du projet d'assainissement des retraites du conseiller fédéral Alain Berset.

Pour la droite, la Berne fédérale a échoué dans sa volonté de redresser les comptes de l'AVS et du deuxième pilier. "PV2020 n'est au final rien d'autre qu'un nouvel emballage à l'initiative AVS+ refusée par les Suisses et les Valaisans il y a quelques années", a plaidé le conseiller national UDC Franz Ruppen.

Pour le vice-président du PLR, Philippe Nantermod, il n'y a pas de nécessité pour le peuple de dire oui le 24 septembre, alors que les partisans de la réforme plaident l'urgence. "Nous avons vu avec la réforme des entreprises qu'il a fallu seulement six mois au Conseil fédéral pour accoucher d'un nouveau projet. De plus, le plan B existe, puisque c'est celui qui a échoué au parlement pour une voix".

Pour les opposants à PV2020, le réforme pénalise trois classes bien précises de citoyens.

1er argument: un projet qui "trahit" les jeunes

Une réforme qui se fera sur le dos des jeunes. C'est en résumé la position des jeunesses libréales radicales du canton qui opposent un grand non à ce projet. Et avec des mots forts comme celui de "trahison" ou encore "chèque sans provision". "On nous demande de payer davantage alors qu'on ne sait pas si à l'âge où nous prendrons notre retraite, celle-ci sera financée", a lancé Thomas Birbaum, président des JLRVS.

Il s'agit d'une rupture sans précédent de la solidarité car le défi démographique lui est certain: en augmentant les presatations des 45-65 ans, on accentue la pression sur les jeunes travailleurs qui devront toujours davantage payer pour des retraités de plus en plus nombreux". La jeunesse de droite estime que la promesse des 70 francs supplémentaires pour compenser les sacrfices n'est, de plus, pas assurée, puisqu'à partir de 2030 le fonds AVS ne suffira plus à financer la mesure.

2e argument: une réforme qui ne respecte pas les femmes

"J'ai 52 ans, je devrais donc accepter cette réforme qui me sera profitable. Mais pourtant je dis non, car cette réforme est discriminatoire" a pour sa part plaidé la députée PLR Marie-Claude Noth-Ecoeur.

Selon elle, les sacrifices se focaliseront surtout sur les femmes qui devront travailler un an de plus tout en bénéficiant du même bonus qui profiera aux hommes de cette génération, alors qu'eux n'auront pas à travailler plus longtemps. "C'est un affront et une attaque aux droits acquis. Je peux consentir à des sacrifices, mais pas pour que ceux-ci soit redristribués de manière discriminatoire", a-t-elle ajouté. $

Pas question donc que 1,35 milliard ne soit épargné que sur le dos des femmes. Et de dénoncer le fait que seuls les hommes de 45-65 ans n'ont rien à perdre dans cette réforme. "Je ne trouve pas d'autre mot qu'affont pour parler de ce projet".

3e argument: un assainissement qui punit les retraités actuels

Prévoyance 2020 serait finalement néfaste pour les retraités actuels. Ces derniers devront ouvrir  un peu davantage le portemonnaie via la hausse de la TVA. "Chaque café, chaque bière" coûtera plus cher, a asséné le député UDC Paul Biffiger pour dire que c'est au quotidien que les rentiers actuels seront pénalisés.

Des rentiers qui deviendraient de fait des "retraités de 2ème classe" car eux n'auront pas droit à la compensation de 70 francs . "N'oublions pas que de nombreuses personnes de 80 ans n'ont qu'un très petit deuxième pilier lorsqu'il n'est pas inexistant. Avec cette réforme, ils repartent les mains vides", a appuyé le Haut-Valaisan.

Pour les retraités moins âgés qui seront soumis au nouveau régime, la droite s'inquiète de voir leur droit aux prestations complémentaires financières ou en nature diminuer voire disparaître à cause des ce 70 francs qui viendront s'ajouter au revenu mensuel.

Rencontre du Nouvelliste, jeudi 14 septembre, aula du collège des Creusets à Sion, 18h30.

Discussion avec le ministre de la Santé Alain Berset
Suivi d’un débat entre Chantal Balet et Jean-luc Addor

Les inscriptions sont ouvertes sur http://rencontres.lenouvelliste.ch

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