Dimanche, les citoyens suisses doivent se prononcer pour ou contre une réforme de la retraite. Si l'issue de la votation reste incertaine, la nécessité de faire évoluer le système n'est plus en cause. Face aux mêmes défis démographiques, comment s'en sortent les voisins frontaliers?
Les Suisses plus travailleurs que les autres?
Si les disparités et la complexité des systèmes de retraites rend difficile une comparaison, les cartes suivantes montrent les différences de droit à la retraite dans les grands pays limitrophes à la Suisse (Allemagne, France, Italie et Autriche), ainsi que la durée effective moyenne de travail.
Le même défi de l'autre côté des frontières
Un faible taux de natalité couplé à un vieillissement de la population. C'est le phénomène qui met en péril le système de solidarité entre générations dans l'ensemble de l'Europe. Le taux des personnes retraitées par rapport à la population active ne cesse d'augmenter. Alors qu'en Suisse, celles-ci représentaient 28,1% en 2013, elles constituaient déjà près de 35% en Allemagne et en Italie.
Un même système de répartition
Tous les pays limitrophes à la Suisse ont un système de retraites par répartitions, à savoir que les salariés et leurs employés paient des cotisations reversées sous forme de pensions aux retraités. Le montant de la somme touchée est propotionnel aux années d'activité, au salaire, et à l'âge effectif de la retraite.
D'autres systèmes existent en Europe, comme le fond de pension du Royaume-Uni où les retraités touchent tous une rente d'Etat fixe (environ 210.-/semaine) qui peut plus ou moins varier en fonction du nombre d'années de contribution.