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Prévoyance Vieillesse 2020 : après le Conseil des États, le National accepte la réforme des retraites

Les deux chambres ont accepté jeudi le projet de conciliation sur la réforme des retraites à 101 voix contre 91 et 4 abstentions. Prévoyance Vieillesse 2020 est donc mise sous toit pour le vote final de la session parlementaire. Le dernier mot reviendra au peuple qui sera appelé à voter cette année sur cet objet.

16 mars 2017, 09:49
/ Màj. le 16 mars 2017 à 12:49
ZUR FRUEHLINGSSESSION UND DER ALTERSVORSORGE 2020 VOM DONNERSTAG, 16. MAERZ 2017, STELLEN WIR IHNEN FOLGENDES BILDMATERIAL ZUR VERFUEGUNG - Wanderer sitzen auf der Rigi auf einer Bank und geniessen das Panorama, aufgenommen am 23. Juli 2013. (KEYSTONE/Gaetan Bally) *** NO SALES, NO ARCHIVES ***

La réforme des retraites devrait passer le cap du Parlement. Après le Conseil des Etats, le National l'a adoptée jeudi par 101 voix contre 91 et 4 abstentions. Le vote doit encore être confirmé vendredi. Le peuple pourra alors avoir le dernier mot.

Si le "oui" l'emporte jusqu'au bout, les femmes devront travailler jusqu'à 65 ans. Les rentes servies sur le capital de 2e pilier baisseront, mais une compensation est prévue via un bonus de 70 francs accordé aux nouveaux rentiers AVS.

Sans réforme, le fonds AVS présentera plus de 10 milliards de déficit en 2032. Pour le 2e pilier, il faut agir car les caisses doivent puiser dans les fonds des actifs pour servir les rentes des aînés. Aucun projet n'a encore réussi durant ce siècle, il faut donner à la population la chance de se prononcer. Un échec de la réforme serait la solution la plus chère de toutes, a estimé Ruth Humbel (PDC/AG).

>>A Lire aussi: Prévoyance vieillesse 2020: l'impact de la réforme sur votre retraite en cinq points

Non au "diktat"

"Notre but reste de sauver l'AVS. Mais la solution proposée aboutira au contraire. Ce n'est pas un compromis, c'est un diktat du PDC et de la gauche", a fustigé Thomas de Courten (UDC/BL). Seul un refus permettra de repêcher les points indispensables, a-t-il ajouté en citant l'augmentation de l'âge de la retraite et la réduction du taux de conversion du capital LPP en rente.

Il vaut mieux faire un petit pas dans la bonne direction que rien du tout et se retrouver devant un champ de ruines, ont estimé le PBD et le PVL. Si le peuple dit non, un nouveau projet pourra être plus rapidement lancé que maintenant, a estimé Thomas Weibel (PVL/ZH).

Le compromis historique trouvé a de réelles chances en votation selon une étude de l'Université de Zurich. Une réforme des retraites ne pourra pas être gagnée sans la gauche, a relevé Barbara Schmid-Federer (PDC/ZH).

>> A lire aussi: Prévoyance vieillesse 2020: un compromis de la dernière chance

Parlement responsable

Le Parlement doit prendre ses responsabilités et soutenir la réforme, même si les Verts ne soutiennent pas de gaieté de coeur le relèvement de l'âge de la retraite des femmes, a relevé Christine Häsler (BE). Le projet est "bon, défendable et digestible", ne pas le soumettre au peuple serait un abus de pouvoir dont les opposants de droite devraient porter la responsabilité, selon Silvia Schenker (PS/BS).

La réforme n'est ni durable, ni solidaire entre les générations. Les générations futures devront en payer le prix, a critiqué Ignazio Cassis (PLR/TI). Pas question d'adopter un projet qui éteindra l'incendie au lieu de l'attiser. Ce serait irresponsable.

Les émotions sont à la hauteur de l'enjeu, a constaté le conseiller fédéral Alain Berset. A ce stade, la réforme ne peut plus qu'être adoptée ou rejetée. Sans elle, les rentes AVS ne pourront plus être servies en 2030, faute de liquidités. C'est la première fois qu'il y a unité de vue sur les grandes lignes du projet et le coût de la réforme, il faut accepter ce projet si important.

Le Conseil des Etats a donné son feu vert à la réforme par 27 voix contre 17.

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